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Transition énergétique: le trublion Moore s’attaque à l’escroquerie du siècle


Transition énergétique: le trublion Moore s’attaque à l’escroquerie du siècle
Michael Moore en 2008 en France © LORENVU/NIKO/NIVIERE/SIPA Numéro de reportage: 00560416_000012

Le documentariste star de la gauche radicale rejoindrait-il le camp des adversaires de l’éolien ?


La plus formidable escroquerie scientifique et intellectuelle du 21e siècle. Et le plus grand gâchis d’argent public de tous les temps !

C’est ainsi, sans exagération aucune, que l’on peut qualifier les « énergies renouvelables », les fameuses EnR (éolien, solaire, biomasse) que les écologistes nous vendent comme la solution miracle depuis le début des années 2000. Les scientifiques sérieux et les spécialistes de l’énergie le savent depuis longtemps, et crient dans le vide, études et statistiques à l’appui : ces technologies ne sont pas vertes mais polluantes, et ne sont pas en mesure de produire autre chose que de l’énergie de complément, à petite échelle et dans des zones favorablement exposées. 

De l’argent jeté par les fenêtres

N’en déplaise aux lobbyistes et aux as de la com des EnR, le nucléaire et l’hydroélectrique demeurent à ce jour les seules solutions de masse dont nous disposons pour répondre à nos besoins en énergie, sans risques, et sans émission de CO2. Et aucune technologie dite « de rupture » ne  remplacera les ressources naturelles, gaz et pétrole, avant des décennies. Affirmer le contraire relève du négationnisme scientifique pur et simple. Mais les écologistes – dont les plus illuminés rejettent vaccins, avions, économie mondialisée, voir les libertés individuelles – n’ont jamais été avares de doctrines délirantes. Et les hommes d’affaires n’ont jamais tourné le dos à l’argent facile, même aux dépens de l’environnement. 

A lire aussi, Philippe Murer: Fermeture de 14 réacteurs: un gâchis financier, humain et climatique

En dépit de l’échec total de l’éolien (qui ne produit presque rien, de manière intermittente, et massacre les paysages), du solaire (idem) et des usines de « biomasse » (un mot chic pour dire « usine ultra-polluante qui produit peu d’énergie en brûlant des arbres et de l’énergie fossile »), la doctrine de la « transition énergétique » chère à Greta Thunberg est plus à la mode que jamais. Jugez plutôt : sous la pression électorale des verts, l’Allemagne a fermé ses centrales nucléaires, et a dépensé à elle seule 500 milliards € en éoliennes et panneaux solaires… 

Résultat ? Un bide monstrueux qui l’a poussé à rouvrir ses centrales a charbon, et comble du ridicule à acheter de l’énergie nucléaire à la France. L’Allemagne, modèle d’EELV, produit ainsi 10 fois plus de CO2 par kilowattheure que l’hexagone ! Dans le monde, on estime que 3000 milliards d’euros ont été investis dans les « énergies vertes » depuis le fameux film effondriste d’Al Gore sur le réchauffement climatique. 3000 milliards littéralement jetés par la fenêtre, qui auraient pu servir par exemple à augmenter les salaires, à construire des écoles, à financer la recherche, le système de santé, etc… 

Le seul lobbying qui est bien vu

Les écologistes, et les industriels de l’énergie attirés par la formidable manne financière des EnR, ont conjugué leurs efforts pour convaincre l’opinion publique et les politiques du potentiel des « énergies vertes ». Ce lobbying a fonctionné au-delà de toutes leurs espérances. On connaît le discours concerné en vogue, repeint en vert, qui fait partie des éléments de langage de chaque politique en campagne. Pas un auteur de discours politique dans ce pays — ce fut mon métier — ne peut écrire autre chose que du bien de la « transition énergétique », de Greta, et se garde bien d’évoquer le nucléaire, si ce n’est pour promettre de démanteler cette vilaine filière industrielle aux 220 000 emplois hautement qualifiés, pourtant garante de notre indépendance énergétique, et dont l’excellence est reconnue à l’échelle planétaire. 

Convaincu par la question écologique, père de famille, amoureux de la nature, soucieux de préserver la planète et sa faune (oui, c’est possible sans militer chez EELV), je n’ai jamais compris, comme tant d’autres observateurs de la vie publique autour de moi, notre incapacité collective à mettre un terme à la formidable escroquerie des EnR. Sans oublier la scandaleuse gabegie financière qui l’accompagne, qui a engraissé les multinationales de l’énergie, et les hommes d’affaires comme Al Gore. La raison semble aux abonnés absents : il y a une semaine, dans l’indifférence générale, notre catastrophique Ministre Elisabeth Borne annonçait dans l’indifférence générale la fermeture de 14 de nos réacteurs nucléaires. L’objectif : suivre l’Allemagne sur la voie de l’échec, et réduire notre dépendance à la technologie la plus propre qui soit. Il y a donc urgence à détruire ce qui marche au profit de ce qui ne marche pas. Une bonne politique consiste à bien gérer le présent et surtout à anticiper l’avenir. La politique de l’émotion, du “green washing” électoraliste et de l’antiscience qu’incarne Madame Borne nous conduit tout droit dans le mur. 

Michael Moore, avec moi!

Si les articles scientifiques et les études n’ont aucun effet sur le scandale des EnR, on sait le pouvoir des images sur « l’opinion publique », ce nouveau pouvoir absolu, invisible et consensuel, dont les décideurs sondent les fluctuations en temps réel sur les réseaux sociaux et les médias. En regardant « Planet of the Humains », le nouveau documentaire produit par Michael Moore, et réalisé par son vieux compagnon de route Jeff Gibbs (militant écolo de longue date), j’ai repris espoir. 

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Le film de Michael Moore, idole des bobos depuis trente ans, va peut-être réussir là où les spécialistes ont échoué. Spectaculaire, didactique et incisif, ce documentaire visible gratuitement sur YouTube fait vivre depuis quelques semaines un cauchemar aux écologistes, donne des sueurs froides aux industriels et promet des lendemains qui déchantent aux politiques qui ont soutenu les EnR à coups de centaines de milliards d’argent public. En 100 minutes chrono, le film démonte avec efficacité et pédagogie le mensonge des « énergies vertes ». Tout y passe : collusion entre capitalisme sauvage et écologie, mensonges des gourous de la transition énergétique, impact calamiteux des usines « biomasse » sur l’environnement, hystérie et aveuglement des militants, etc…  Si le film n’est pas parfait – rien sur le nucléaire, rien ou presque sur le stockage lithium-ion, rien sur les technologies de rupture en développement – il réussit néanmoins l’essentiel : convaincre le citoyen de base qu’on lui a menti depuis des années. Que des sommes astronomiques ont été dilapidées pour rien. Et c’est déjà beaucoup. 

La mascarade des EnR doit cesser. La mère de toutes les batailles est la lutte contre les rejets de CO2. Si la France est un pays exemplaire à cet égard, ce n’est pas grâce aux éoliennes qui défigurent ses crêtes et son littoral. Seul le progrès technique, nous permettra à terme de sortir des énergies fossiles. Pas la pensée magique des idéologues en sarouel, et des politiques sans convictions, inféodés à l’opinion et aux sondages.



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Romancier, journaliste, conseiller politique, createur de l'Université du Futur

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