Emmanuel Macron a commémoré le 80e anniversaire de la Rafle du Vel d’Hiv, en inaugurant un nouveau lieu de mémoire dans l’ancienne gare de Pithiviers (45), d’où étaient partis huit convois pour Auschwitz-Birkenau en 1942. Une commémoration flatteuse pour le président, alors que l’exécutif français actuel fait en réalité peu contre les nouvelles menaces qui visent nos compatriotes de confession juive.
En regardant les images de la commémoration de Pithiviers, ce dimanche 17 juillet, on ne pouvait s’empêcher de penser à ce que Shmuel Trigano désignait, dans un livre paru en 2005, comme le « psychodrame français » [1]. Il y avait en effet, dans cette commémoration menée de main de maître par Emmanuel Macron – très à l’aise dans sa fonction de grand ordonnateur de cérémonie mémorielle – quelque chose d’un jeu de rôles et d’un théâtre bien huilé, dans lequel chacun tenait sa place, le président, les époux Klarsfeld, les notables juifs, et jusqu’aux anciens déportés.
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Il y avait aussi, osons-le dire, quelque chose d’indécent à entendre Emmanuel Macron se dire « très heureux »
