Le dernier roman de Pierre Lamalattie est une satire discrète de l’époque à travers une belle histoire d’amour entre un père et sa fille qui se double d’une promenade désabusée dans le monde de l’art.
Le narrateur du dernier roman de Pierre Lamalattie, L’Art des interstices, a un air de famille que l’on retrouve assez vite tant on songe, au moins dans un premier temps, aux héros de Houellebecq. Lamalattie et Houellebecq ont d’ailleurs été condisciples en Agro. Un air de famille, cela ne veut pas dire pour autant imitation ou influence paralysante. Un air de famille, c’est quand deux écrivains de la même génération vivent dans le même monde et en comprennent à peu près la même chose. Ce qu’ils comprennent n’est pas forcément réjouissant, mais c’est plutôt de bon aloi pour une littérature qui a envie, avant tout, de rendre compte de l’inconfort grandissant que l’on éprouve à évoluer dans cette époque-là.
