Convaincu que l’État serait mieux géré si le gouvernement était composé de chefs d’entreprise, le milliardaire Pierre-Édouard Stérin promeut ses idées conservatrices libérales à travers l’ambitieuse plateforme Périclès. Un projet évidemment caricaturé par les médias de gauche.
Il est le nouvel épouvantail de la presse progressiste. Non content d’aller à la messe tous les dimanches, de voter à droite sans complexe et de figurer dans le top 100 des milliardaires français – triple caractéristique qui frôle le péché mortel à en croire les récents articles parus à son sujet dans Le Monde, L’Humanité et Le Nouvel Obs –, Pierre-Édouard Stérin a aggravé son cas en janvier dernier quand il a fait savoir qu’un petit morceau de sa fortune, acquise grâce à sa start-up Smartbox, serait désormais consacré à une « société d’intelligence politique » baptisée Périclès, dont la mission est de distribuer 20 millions d’euros par an à des ONG libérales-conservatrices comme l’Institut de recherches économiques et fiscales ou l’Observatoire du décolonialisme. Parmi les solutions promues par le quinquagénaire, également considéré comme l’un des principaux « Business Angels » européens : donner les commandes de la France à des dirigeants dotés d’une solide expérience en entreprise, à la manière de l’Amérique de Donald Trump et d’Elon Musk. Une perspective peut-être pas si impensable au pays de l’ex-directeur de tannerie Antoine Pinay, de l’ancien négociant en spiritueux Jean Monnet et du ci-devant
