La victoire de François Fillon a eu d’autres effets que de mettre à la retraite Nicolas Sarkozy et Alain Juppé et de précipiter le renoncement de François Hollande. Elle a aussi provoqué des effets collatéraux au Front national. Depuis quelques jours, rien ne va plus du côté frontiste et, dans la grande tradition de ce parti qui ne lave jamais son linge sale en famille, tout le monde est témoin de la dispute.
Le conflit est désormais ouvert et on peut d’ores et déjà constater que personne n’y met du sien, bien au contraire, parmi les trois protagonistes, la députée Marion Maréchal Le Pen, le stratège Florian Philippot et la patronne Marine Le Pen. Reprenons donc depuis le début et distribuons les mauvais points.
La députée du Vaucluse a ouvert les hostilités. A la manière d’Alain Juppé, elle s’est saisie de la question de l’avortement pour avancer ses pions. La victoire de François Fillon, qui s’est appuyé sur son ancienne camarade de classe Madeleine de Jessey et son mouvement Sens Commun, a déstabilisé Marion Maréchal Le Pen. Elle aurait mille fois préféré une victoire de Juppé, laquelle lui aurait permis de faire valoir ses marqueurs identitaires et sociétaux.
Sitôt la victoire filloniste acquise, la benjamine de l’Assemblée a manifesté son inquiétude. En fait, elle s’inquiétait moins pour le FN que pour elle-même puisque la désignation de François Fillon ouvrait la voie à la ligne Philippot, autant dire une campagne basée sur la thématique économique et sociale. Tout ce qu’elle abhorre. Marion Maréchal Le Pen a donc accordé un entretien à Présent, expliquant ses convictions sur l’IVG et son refus d’un remboursement illimité et inconditionnel par la sécurité sociale, ce qui était somme toute la position de la candidate Marine Le Pen en 2012.
Lisez la suite de l’article sur le blog de David Desgouilles.
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