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Philippot, candidat antisystème (sanitaire)


Philippot, candidat antisystème (sanitaire)
Florian Philippot et ses soutiens à Paris, 4 juillet 2021 © Florence Gallez / Medialys Image/SIPA Numéro de reportage : SIPAUSA30271405_000029

Florian Philippot vient d’annoncer qu’il sera candidat aux élections présidentielles. 


Dans un entretien publié ce jour dans Le Figaro, Florian Philippot peste contre les dernières annonces d’Emmanuel Macron et détaille ses propres propositions.

 « Nous sommes dans un régime qui ne respecte plus ni nos libertés collectives, ni nos libertés individuelles ni même les libertés économiques » observe le nouveau candidat. Sa mesure phare pour la prochaine présidentielle : le rétablissement de toutes nos libertés.

Depuis le début de la pandémie, c’est sur ce créneau que s’active l’ancien vice-président du FN, 39 ans, qui a longtemps dragué ou soutenu les gilets jaunes. Selon lui, “il y a une accélération vers quelque chose qui n’est plus la France.” Dénonçant le passe sanitaire dont il ne trouve d’équivalent qu’au Pakistan, Philippot nous invite à “sortir de cette hystérie liberticide. Une société ne peut pas vivre comme ça.”

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7% aux régionales

Ces derniers mois, Philippot a organisé 35 mobilisations hebdomadaires, battant inlassablement le pavé et multipliant les actions en tout genre. Un choix payant, puisque – même s’il a perdu son mandat de conseiller régional dans la région Grand Est, obtenu à l’époque sous l’étiquette FN – ses résultats aux dernières élections ont été remarqués. En effet, ayant quitté le FN en 2017 et lancé son mouvement Les Patriotes, il avait obtenu seulement 0,65% des voix aux Européennes de 2019 (perdant au passage son siège de député européen). Mais en juin, il a réalisé un score de près de 7% dans le Grand Est, une progression notable que l’on peut attribuer à son activisme durant la crise sanitaire.

Énarque, adhérent au parti de Marine Le Pen depuis 2011, il contribue alors à sa dédiabolisation. Nommé vice-président l’année suivante, il est même qualifié d’éminence grise de Marine Le Pen. Il quitte toutefois ce parti en 2017, après y avoir imposé une ligne souverainiste, dont Marine Le Pen semble un peu revenue, abandonnant le Frexit.

De la politique à l’ancienne

Cette ligne souverainiste, il dit la défendre plus que jamais, portant désormais ce combat pour la liberté contre des mesures sanitaires qu’il estime dignes de la « tyrannie. » Il est bien entendu vent debout contre le passe sanitaire. 

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Revendiquant bientôt 30 000 adhérents, il compte sur eux pour partir à la chasse aux 500 signatures nécessaires pour pouvoir se présenter. Philippot balaie les critiques sur la multiplication des candidatures. Selon lui, les petits candidats ne fragilisent pas les gros, et c’est par leur faute ou leur mollesse que ces derniers échoueront. Marine Le Pen, si elle n’est pas au second tour, ne pourra ainsi « s’en prendre qu’à elle-même ». Dans les prochains mois, Philippot entend « faire de la politique authentique » c’est-à-dire « monter sur un banc, prendre un micro et parler. » Une tête bien remplie, du travail, une petite base militante : pas certain que cela soit suffisant pour faire des étincelles. Mais peut-être est-ce assez pour se faire remarquer des Français. Zemmour? “Il a du panache, sa candidature serait légitime” indique-t-il au Figaro.



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