Ensauvagement. Dans la France orange mécanique des cités et des clans, des jeunes n’ont ni empathie ni sentiment de culpabilité. Philippe Mathot, ancien fleuriste de 72 ans, en a tragiquement fait l’expérience dans le Nord. Il a été battu à mort devant chez lui dans la nuit du 5 au 6 juillet.
Philippe Mathot a été enterré ce 19 juillet à Vieux-Condé (59). Il est très probable que ce nom ne vous dise rien. Philippe Mathot pourtant, même s’il n’était pas connu, n’était pas quelqu’un d’ordinaire. Là où il vivait, tout le monde le connaissait car il était un pilier de sa communauté. De ceux qui, tout en discrétion, rendent la vie meilleure autour d’eux.
Mort pour avoir réclamé que les voyous devant son domicile fassent moins de bruit
Sa mort n’aura pas été à l’image de sa vie. Il a été tabassé à mort par trois jeunes, à qui il avait simplement demandé de faire un peu moins de bruit. Le contraste est brutal entre la personnalité de la victime, dont chacun loue la gentillesse et la serviabilité, et la barbarie dont ont fait preuve ses agresseurs. S’acharnant sur un homme à terre, le rouant de coups de pieds dont beaucoup portés à la tête. C’est également la cause infime de ce qui a amené ce déchainement de violence qui choque. Ces jeunes donnent la mort pour un mauvais regard ou une demande de silence avec une désinvolture effrayante.
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Cette barbarie n’a rien de nouveau. L’hyperviolence de certains jeunes devient même un sujet de société. La sauvagerie dont ces jeunes font preuve est même parfaitement renseignée et connue. Maurice Berger, psychiatre qui s’est occupé d’enfants hyperviolents et qui constate l’augmentation de ce type d’agressions, explique que ce type de personnalité agressive ne fonctionne que dans l’impulsivité. L’autre n’existe
