Que de fous à lier, aux côtés de cette multitude qui probablement va demeurer indifférente à tous ces désistements contre-nature…
Mon titre n’est pas si provocateur que cela. Il me semble résumer le sentiment qu’on éprouve d’une apocalypse tellement évoquée et fantasmée qu’elle paraît désirée. Comme si la France, au niveau de ses élites de toutes sortes qui se sont accordées le droit, notamment à notre place, de penser, de parler, d’écrire, de choisir et d’exclure, avait besoin d’une effervescence délirante conjuguant des périls en chambre avec des résistances en toc. Quand je fais référence au peuple, je songe à tous les citoyens de droite, de gauche, d’extrême gauche et d’extrême droite qui se sont contentés de voter le 30 juin en attendant le 7 juillet, en prenant une parole dont ils ont fait l’usage que leur liberté et leurs convictions leur dictaient. Ce peuple divers, contrasté, riche de son pluralisme démocratique, est à respecter quelles qu’aient été ses choix et ses options. Pour lui, la République n’a pas été un mot creux à force d’être ressassé mais une pratique, une exigence. Mais que de fous à lier aux côtés de cette multitude qui probablement va demeurer heureusement indifférente aux injonctions politiques, sportives, artistiques, présidentielles,
