Dans son livre de conversations Un garçon charmant (Le Cherche Midi, 2024), qui rappelle presque les Confessions d’un mangeur d’opium anglais, le leader des Libertines et ex de Kate Moss se réconcilie avec lui-même.
Mieux vaut tard que jamais, dit l’adage. En effet, c’est à la faveur de la parution de Peter Doherty, un garçon charmant, ce très long entretien entre l’ex-chanteur des Libertines et des Babyshambles et le journaliste Simon Spence, que j’ai enfin rencontré l’âme de Peter Doherty.
Oui, j’avoue être passée à côté de la « Libernitinemania » du début des années 2000. Telle une Mallarmé du rock’n’roll, j’estimais avoir écouté tous les groupes britanniques, avoir trop aimé les Kinks ou les Undertones pour me laisser impressionner par un énième groupe à guitare inspiré des 60’s, avec un chanteur beau gosse – de ceux que l’on qualifie du terme trop galvaudé de dandy, son cortège de drogues, de groupies et de scandales.
Gracieux
Ô combien ai-je eu tort. Il faut dire que Peter Doherty, par ce livre, cette longue conversation avec lui-même – qui n’est pas sans rappeler un flux de conscience à la Joyce – semble avoir sauvé sa propre vie : « J’étais clean
