Les chanteurs ne poussent pas sur les arbres. Il n’y a plus, chaque année, une nouvelle génération de performers capables de meubler les prime-time de M6 pendant deux mois. Nous sommes un petit pays. C’est ce que constatent en ce moment les producteurs de la Nouvelle Star, le télé-crochet bien connu, après avoir écumé l’hexagone ces dernières semaines. Après quelques émissions d’auditions catastrophiques (des dizaines de milliers de candidats tous plus nuls les uns que les autres), les jurés ont bien du mal à trouver les dix finalistes qui sont censés enthousiasmer les téléspectateurs et générer des coups de téléphone surtaxés. Personne n’est coupable dans cette affaire. Ni le jury, ni la production, ni la chaîne. Tout cela n’a d’ailleurs aucune importance. Il est juste assez poilant qu’une belle mécanique audio-visuelo-industrielle comme la Nouvelle Star, déclinaison de la version US American Idol, se casse les dents sur une simple donnée démographique. Tous les “bons” candidats ayant été utilisés, il ne reste plus à M6 que des tocards façon Cindy Sanders à se mettre sous la dent. Pas de Christophe Willem, de Julien Doré ou d’Amandine à l’horizon cette année. Une émission tous les dix ans permettrait d’éviter la catastrophe qui s’annonce.
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