L’éditorial d’octobre d’Elisabeth Lévy.
L’enfant est un loup pour l’enfant. La France entière a découvert avec effroi cette vérité vieille comme l’humanité. Bien sûr, cela ne signifie pas qu’il faille s’en contenter. L’institution scolaire et la collectivité doivent protection aux gamins et adolescents victimes de meutes cruelles. Les familles des jeunes qui ont mis fin à leurs jours après avoir été lâchés par l’Éducation nationale méritent justice.
Je pleure donc je suis
Gabriel Attal semble déterminé à secouer une administration qui, non contente d’être experte dans l’art de regarder ailleurs, comme les enfants qui se cachent les yeux pour faire disparaître ce qui leur déplaît, a cru bon de répondre par la menace et l’intimidation à des parents inquiets et impuissants. Tant mieux. On a le droit d’être plus dubitatif sur la batterie de mesures qu’il a présentée. Beaucoup semblent dictées par la conviction qu’on peut faire disparaître la méchanceté et les rapports de forces des cours de récré et, plus largement, éradiquer le Mal sur terre. Ainsi est-il question de dispenser à nos bambins des cours d’empathie, comme si on rendait les gens meilleurs en les sermonnant – jouer sur la peur de la sanction serait peut-être plus efficace. Notre ministre a été très impressionné

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