Une étude scientifique assure que la taille du pénis a une influence sur la fertilité masculine.
La taille du pénis est une obsession typiquement masculine. En témoigne cette épigramme de Martial, le poète romain, traduit par le charmant Dominique Noguez : « Aussi volumineux, le truc qui lui pendouille / Que les plus gros Priape les énormes couilles. / Il se baigne tout seul dans de vastes endroits / Et pourtant il y est encore trop à l’étroit. » Le gros pénis, contrairement aux idées reçues, n’a pas bonne presse dans l’Antiquité, comme en témoignent les statues de nus masculins. C’est par la suite qu’il devient symbole de puissance sexuelle, par exemple chez notre San-Antonio national : « Alors, satisfaite, l’exquise dompteuse prend du recul pour contempler cette réussite absolue de la nature qu’est mon paf. Ses lignes aérodynamiques, sa grâce, son maintien, sa nonchalance naturelle, ses mouvements de dandy la fascinent. »
A un centimètre près…
Et puis, si j’ose m’exprimer ainsi, le retour de bâton a eu lieu. On a convaincu la gent masculine, selon un adage bien connu, « que ce n’était pas la taille qui comptait », que les hommes pouvaient rendre leurs partenaires heureuses sans avoir un « chibre mahoussse », dixit Albert Simonin. La cause semblait entendue, les hommes étaient rassurés, les féministes aussi.
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Et patatras, une enquête très sérieuse risque de mettre à mal ce sexuellement correct. Des chercheurs de l’université d’Utah pensent avoir établi un parallèle entre les hommes qui rencontrent des problèmes de fertilité et ceux qui possèdent un petit pénis, nous apprend le quotidien The Telegraph. L’American Society for Reproductive Medicine a révélé cette étude dans un colloque qui s’est tenu dans le Colorado au mois d’octobre.
Sur 815 hommes testés, la différence tient à… un centimètre. Les hommes dont le pénis en érection est en moyenne de 13,4 centimètres auraient moins de risques d’avoir des problèmes de reproduction que ceux dont le pénis mesure 12,5 centimètres. Le docteur Austen Slade, qui a dirigé l’étude, précise cependant : « Un centimètre n’est peut-être pas une différence frappante, mais le résultat des statistiques est clair. »
Pénis horribilis
Rassurons-nous cependant, l’étude ne précise pas ce qu’elle appelle un gros ou un petit pénis. D’ailleurs, tout est relatif, comme pour la jeune Claudine, de Colette, qui dans Claudine en ménage, trouve que c’est toujours trop gros, cette chose-là : « Ce puissant Renaud, dit-elle en parlant de son mari, me fait songer par similitude aux manies de la grande Anaïs qui voulait toujours gainer ses mains importantes de gants trop étroits. »
Bref, l’important reste de trouver chaussure à son pied et tout est question de pointure.