Difficile de garder le moral quand on est patron en France, pays où les prélèvements obligatoires, les impôts sur la production et les charges patronales sont les plus élevés au monde. L’étymologie latine de sinistre, « sinister – situé à gauche », définit admirablement l’origine politique du problème.
Prétendument envié par le monde entier, le modèle social français ne déchaîne réellement les passions qu’en Afrique et chez les nostalgiques de l’Union soviétique. En tout cas, les patrons français le goûtent peu. Des entrepreneurs mal-pensants se prennent même à rêver que ce chef-d’œuvre connaisse le sort prédit par Louis F. Céline aux débiteurs chroniques : « On ne meurt pas de dettes. On meurt de ne plus pouvoir en faire. » Hélas, on nous prête toujours pour financer nos endémiques « quoi qu’il en coûte » – coûts infligés bien sûr aux entreprises, aux riches et aux générations futures. Entreprendre dans le pays le plus à gauche du monde – à l’exception des dictatures communistes chères à LFI – relève ainsi de l’exploit ou de l’inconscience. Surtout pour un revenu moyen de 4 000 euros brut et soixante-dix heures de boulot par semaine – un seuil de rémunération au-delà duquel François Hollande, humoriste progressiste de 2012 à 2017, situait la richesse.
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Le plus à gauche du monde ? Vraiment ? Se poser la question,
