Chaque citoyen français de 18 ans pourra bientôt bénéficier d’un « pass culture »: un crédit de 500 euros prélevé sur nos impôts « pour qu’il affirme ses goûts et développe sa curiosité culturelle ». En clair, qu’il joue aux jeux vidéo. Parce que tout est culture et que la culture est partout.
En plus de ses centaines de fromages, de ses ponts qui semblent avoir été construits pour que d’heureux jeunes mariés chinois viennent s’y faire photographier et de ses Gaulois réfractaires qui font cauchemarder leurs gouvernants, la France possède un inépuisable réservoir de bureaucrates progressistes dont l’imagination ne s’arrête jamais de turbiner. Pendant qu’on râlait sur les ronds-points contre un État qui se mêle de tout et ne comprend rien, les têtes d’œuf du ministère de la Culture phosphoraient en bande organisée sur la meilleure façon d’emplir de ce qu’ils appellent « culture » les cervelles de la jeunesse connectée. Ils ont évidemment pondu une allocation, appelée « pass culture » parce qu’ils croient que « pass », ça fait jeune, grâce à laquelle 10 000 heureux bénéficiaires de l’expérimentation peuvent déjà se gaver de mangas et de jeux vidéo aux frais du contribuable.
La crétinisation par les bons sentiments
Le pass culture semble avoir été confectionné sur mesure pour les
