Une seule et même personne peut-elle se prétendre à la fois islamiste, transgenre et antifa?
Eric Austin, désormais Britney Erica Austin, un Américain de 35 ans, converti à l’islam et originaire de Phoenix (Arizona), réalise ce rêve de l’idéologie « woke ». Vêtu d’une burqa noire, Austin (que je me permets de mégenrer par souci pratique) est un habitué des violentes manifestations antifa aux États-Unis. Il y a quelques semaines, ce militant chevronné qui se fait aussi appeler Sumayyah Dawud a été arrêté dans sa ville natale alors qu’il incendiait du mobilier urbain et brandissait une arme semi-automatique. Daech chez les cow-boys.
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Ce qui lui a inspiré des déclarations irréelles, publiées sur les réseaux sociaux : « De nombreux trans, dont moi, ont été intentionnellement mégenrés, déshumanisés et non respectés durant le processus d’arrestation, j’ai été également victime d’islamophobie lorsque j’ai voulu faire valoir mes droits. » Il aurait été fouillé par des hommes, ce qui va à l’encontre de ses croyances de femme musulmane.
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Il n’en est pas à son coup d’essai. En 2011, il avait intenté un procès à son employeur, car celui-ci ne l’avait pas, selon lui, suffisamment soutenu lors de sa « transition » (son changement de sexe). Il a tout de même empoché 115 000 dollars. En 2015, il a tenté de poursuivre la police pour discrimination religieuse, après avoir été, selon lui, photographié sans sa burqa au cours d’une garde à vue. Il a été défendu par le CCIF local, le Conseil des relations américaines et islamiques, qui l’a lâché en cours de route lorsque sa transidentité a été découverte. Quant à ses coreligionnaires, ils en perdent leur latin, ou plutôt leur arabe : ils lui demandent de prier avec les hommes en tenue adéquate.
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