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Paris: ils découvrent que le lycée appelle leur fille “Louis”

L’établissement a agi à l’insu des parents depuis septembre, et affirme au couplé effaré qu’une circulaire le permet


Paris: ils découvrent que le lycée appelle leur fille “Louis”
Image d'illustration Unsplash

Après notre enquête du mois de mai (« L’Education nationale aux couleurs arc-en-ciel ») où nous parlions rapidement de ce cas, Le Figaro a publié un article détaillé sur un établissement qui a changé le genre d’une élève sur sa carte de lycéenne… sans l’accord de ses parents. Une affaire de plus qui montre l’infiltration de l’idéologie transgenre à l’école.


Nous avions appelé le père qui témoignait « Christophe ». Dans Le Figaro, il s’agit des parents de « Lucie » voulant se faire appeler « Louis », mais le cas est le même : dans un grand lycée parisien, « cluster » de jeunes transgenres – cinq adolescents concernés au moins –, les équipes enseignantes ont pris la décision d’accéder à la demande de « transition sociale » d’une jeune fille sans que ses parents n’en soient avertis. En clair : elle demandait à ce qu’on l’appelle par le prénom masculin qu’elle s’était choisi et qu’on la « genre au masculin ». Dès la rentrée 2021, sans qu’il n’y ait eu besoin de plus de formalités qu’un simple échange de mails, l’établissement a accédé à sa demande : tous ses professeurs ont été mis au courant, et une nouvelle carte de lycée a été produite, portant le nouveau prénom masculin… 

L’établissement avance la circulaire Blanquer de septembre pour se dédouaner

Jusqu’à ce que les parents ébahis s’en aperçoivent. D’abord quand ils ont eu vent du profil TikTok de leur fille, où elle se disait dysphorique de genre. Puis quand ils ont vu par hasard la carte de lycée, en décembre dernier. Soit quatre mois après la rentrée. Très choqués, ils ont exigé que l’établissement appelle de nouveau leur fille par son prénom féminin, à l’oral et sur tous les documents écrits, et retire la carte de lycée. Mais après un rendez-vous avec le proviseur puis avec la professeur principale ne se concluant que par des tergiversations de la part du lycée, ils ont estimé qu’il valait mieux changer leur fille d’établissement. 

A lire aussi: Transgenres: «Il faudrait peut-être aussi écouter les gens qui reprochent à leurs parents de les avoir crus»

Comme le raconte notre consœur du Figaro Stéphane Kovacs, ils viennent d’engager un recours en indemnisation pour « faute professionnelle grave » devant le rectorat. Une requête en annulation de la circulaire « Pour une meilleure prise en compte de la transidentité en milieu scolaire », datée de septembre 2021, a par ailleurs été déposée par l’association SOS Education devant le Conseil d’État – cette circulaire qui conduit à accepter comme un fait toute déclaration d’un « genre ressenti » différent du sexe de naissance, et commande l’adaptation du cadre scolaire aux revendications des jeunes transgenres autant que faire se peut (changements de prénom, de vestiaires ou de toilettes, etc). Le proviseur de l’établissement concerné, interrogé par Le Figaro, se défend notamment au moyen de cette circulaire : « On peut y lire que “si l’élève fait seul la démarche d’aborder la question de son identité de genre auprès d’un personnel de l’établissement, une communication avec les représentants légaux ne doit se faire qu’avec son accord explicite” », dit-il. Il reconnaît seulement avoir fait « une seule erreur, la carte de lycéen ».

Affaire à suivre…

Nous entendrons sans doute parler de nouveau de cette affaire, car elle est symptomatique de la propagation de plus en plus avancée de l’idéologie transgenre dans les établissements scolaires, où l’Éducation nationale, toute-puissante malgré ses cafouillages constants, joue contre les parents le rôle de la bonne copine applaudissant les déclarations des adolescents sur leur genre et leur sexualité. 

La question est maintenant de savoir ce qu’en pensera la justice.




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Journaliste

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