Les Parisiens choisiront sans doute Mme Hidalgo, employée de la société de pompes funèbres à devanture « festive » Delanoë et associés. Cela fait dix ans que cette entreprise s’efforce de rééduquer ma cité. Nouveaux censeurs déguisés en libertaires pour commerce équitable, ils s’offusquent des longues jambes eiffelliènes[1. eiffelliène : de Gustave Eiffel], gainées de bas nylon, de ma belle garce en porte-jarretelles, chaussée de talons-aiguilles, qu’ils veulent habiller de talons plats et de collants de contention. Cette camarilla de Verts et de social-démopathes poursuivra donc la politique d’agression et de régression fatale à ma ville-lumière, où j’ai côtoyé tant d’ombres chères… Ils auront la peau de Paris qui s’était faite chair, et montrait ses appâts à ses amants réguliers.
Mes contemporains éliront une retraitée cossue de la fonction publique, une « ménagère de plus de cinquante ans », au discours de tisane tiède, et au sourire figé de mère supérieure de couvent laïque. Faussement enjouée, portant un masque souriant fabriqué à la hâte, elle veut policer ma belle cité gironde, qui m’offrait pour rien sa peau lisse et ses formes rondes.
Mme Hidalgo et les siens auront le triomphe arrogant. Ils feront de Paris un vaste camp de rééducation écologiste, avec le le couple Emmanuelle Cosse-Denis Baupin en surveillants-chefs : le socialisme d’arrondissement marié à l’écologie politicienne, ou la haine des villes par les fats des champs.
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