Le président de la République a accueilli, solennel, le couple Manouchian au Panthéon ce mercredi. Lors de son discours, il a dit entendre maintenir l’unité de la nation, domaine dans lequel il n’a pas réellement excellé jusqu’ici…
On surabonde en permissions, en interdictions, en exclusions, en ostracismes, en validations, en discriminations positives ou négatives, en censures, en provocations, en mises à l’écart ou à l’honneur. Sur tous les plans. Et je ne cesse de m’interroger. Mais qui donc tient la porte d’entrée ?
Arbitrages
Dans le domaine de la liberté d’expression, puisque la vérité n’est plus le critère décisif pour évaluer le propos, qui, médiatiquement, politiquement, va répartir le bon grain et l’ivraie, autoriser ici et fustiger là ? Qui sera l’arbitre incontesté entre le décent et l’indécent, entre ce qu’on aura le droit de penser et de dire ou ce qui devrait immédiatement mériter l’opprobre ? Qui va être assez légitime pour tenir la porte d’entrée ? Pour la vie parlementaire, nous sommes lassés des fluctuations épuisantes du président de la République qui n’en finit plus de tendre l’arc sur le Rassemblement national puis de le détendre, contredisant sans vergogne son Premier ministre. Celui-ci n’a pourtant pas hésité à proposer
