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Tête de l’art

Pour Paris Match, le Festival de Cannes doit être un grand moment. Des stars venues du monde entier pomponnées et enrubannées, c’est l’occasion de célébrer l’art sans renoncer au people. Que nenni : l’hebdomadaire du glamour chic a choisi d’afficher en une « le-présentateur-vedette-de-TF1 » au bras de sa nouvelle conquête. Le cinéma a un visage, celui de PPDA. Sans le vouloir, Paris Match a peut-être visé dans le mille.

Triste Afrique

Le 18 mai, le président de la Gambie donnait officiellement « 24 heures aux homosexuels pour quitter le pays ». Le lendemain, en Afrique du Sud, des « pogroms » débutaient contre les immigrés mozambicains (22 morts). Le 24 mai, c’est le président du Zimbabwe qui, après avoir exproprié la majorité des fermiers blancs, se demandait s’il ne fallait tout simplement pas interdire le droit de propriété aux « non Africains ». Que fait le MRAP ?

Tête à Clarke

Invitée samedi 10 mai de l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier, Pascale Clarke était venue assurer la promo de son nouveau livre : Après, Fred Chichin est mort, Seuil, 2008. Tout aurait été parfait s’il ne s’était pas trouvé sur le plateau Eric Zemmour, qui avait décidé de jouer au Tonton flingueur : « Moi quand on m’en fait trop, j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, j’ventile… » Dénonçant tour à tour le gâchis d’un beau sujet, la pauvreté du style (« Au moins, quand Muray emploie au second degré le langage des jeunes, c’est hilarant… vous, c’est du sous Angot… ») ou encore la playlist (il faut non seulement lire l’auteure mais écouter la musique que l’auteuse aime), Eric Zemmour n’eut même pas droit au regard assassin de Pascale Clarke, mais à sa perplexité face à tant d’incomplaisance. Elle venait de découvrir un spécimen journalistique dont elle méconnaissait l’existence : un critique critique.

Unhappy end

6

Honnêtement, on se demande bien pourquoi Soderbergh a décrété un black-out total avant la première projection au festival de Cannes de sa biographie de Che Guevara. Avant même d’avoir vu le film, tout le monde connaissait la fin…

En smoking, mais no smoking

5

La quasi-totalité des quotidiens, des hebdos, des JT français ont préféré passer sous silence le coup d’éclat de Sean Penn lors de la conférence de presse inaugurale du Festival de Cannes. Le président du Jury, épaulé par ses co-jurées Marjane Satrapi et Jeanne Balibar, a demandé au public s’il pouvait allumer une clope « pour raisons de santé ». Puis les trois délinquants ont aussitôt joint le geste à la parole. On peut s’interroger sur ce silence des médias français, habituellement friands d’anecdotes, sur un incident qui a amusé – ou scandalisé – toute la presse internationale. A-t-on pensé que la seule diffusion de cette information risquait d’exposer les lecteurs aux dangers mortels du tabagisme passif ?

Mohamed Al Doura, feuilleton sans fin ?

La mort du « petit Mohamed » Al Doura ? Les choses étaient parfaitement claires : le 30 septembre 2000, au carrefour de Netzarim (Gaza), l’armée israélienne avait tué un jeune enfant au cours d’une fusillade filmée pour France 2 par un caméraman palestinien. Quelques secondes d’images insoutenables. Une émotion planétaire. Et des conséquences dévastatrices : l’affaire a depuis fait couler presque autant de sang que d’encre.

Bien sûr, l’instrumentalisation de ce fait divers géopolitique par certains démagogues antisémites était répugnante ; mais enfin, nous serrions les dents : jadis, déjà, Le Pen exploitait de manière odieuse, lui aussi, des faits avérés.
Bien sûr, une poignée de militants pro-israéliens criait à l’imposture, à la manipulation, au complot. Qu’importait ! Les islamo-gauchistes avaient bien Thierry Meyssan… Et puis le journaliste qui avait endossé ce reportage était estimé.
Bien sûr, on s’interrogeait à voix basse : mais pourquoi diable France 2 refusait-elle de tuer une bonne fois pour toute la polémique en diffusant l’ensemble des « rushes » d’une fusillade dont elle n’avait retenue que quelques brefs instants ?
Bien sûr, huit ans plus tard, subsistait comme un malaise à devoir choisir entre une vérité officielle que la chaîne publique française se refusait à démontrer – alors que les preuves étaient déclarées existantes… – et les arguments, parfois troublants, de militants que l’on disait tout droit sortis de la série X-Files.

Le jugement rendu ce mercredi 21 mai par la XIe chambre de la Cour d’Appel de Paris vient tout bouleverser. Elle relance de fond en comble le débat sur l’affaire Al Doura.

Chargée de dire si Philippe Karsenty, fondateur d’une agence de notation des médias, avait oui ou non diffamé France 2 et son journaliste Charles Enderlin en affirmant qu’ils s’étaient rendus coupables d’une « imposture médiatique », la cour a tranché : au vu des images, il n’y a en aucun cas diffamation. « La Cour d’Appel a fait apparaître mercredi un doute sur l’authenticité des images d’un enfant palestinien tombant sous les balles, devenues le symbole de l’Intifada [et] qui ont fait le tour du monde. Le visionnage des 18 minutes de rushes du reportage ne permettent pas d’écarter les avis de professionnels qui concluent au trucage. » (Reuters, Paris, 21 mai)

Traduction en français : on peut légitimement s’interroger sur la bien-fondé de la thèse de France 2, selon laquelle le petit enfant désigné comme « Mohamed Al Doura » serait bel et bien mort ce jour-là, à cet endroit-là, et qu’il serait mort sous les balles israéliennes et non sous des balles palestiniennes.

Retour à la case départ, donc : ceux qui prétendent que le film de la mort du « petit Mohamed Al Doura » tourné par un Palestinien relève de la propagande, voire de la mise en scène, ne sont donc ni des maboules ni des ordures. La décision de la Cour d’Appel de Paris est sur ce point catégorique : les arguments de Philippe Karsenty méritent d’être examinés. Et doivent l’être.

Car il est anormal que huit ans après les faits, les citoyens d’un pays libre, prospère et éduqué comme la France soient encore et toujours dans l’impossibilité de se faire une idée objective et donc définitive de l’événement. Les dirigeants de France devraient estimer que le temps est venu d’accepter un débat contradictoire au sujet de cette affaire, qui a eu des conséquences épouvantables. Mieux : France 2 pourrait prendre l’initiative de rendre accessible l’intégralité des rushes en ligne, que chacun puisse se faire une opinion concrète.

Il faut désormais nous éclairer : tel est le sens de la décision de la Cour d’Appel de Paris. L’affaire Al Doura, décidément, n’est pas close.

L’Etat, le sexe et nous

4

Cette semaine Parlons Net reçoit Marcella Iacub, juriste et chercheur. Elle défend dans ses essais le droit à la prostitution, le mariage gay ou la procréation artificielle. Elle vient de publier chez Fayard Par le trou de la serrure, une histoire de la pudeur du 19e au 21e. En pleine commémoration de mai 68, elle montre comment l’Etat n’a jamais autant régulé les comportements sexuels qu’aujourd’hui. Avec Marcella Iacub on parlera de sexe et de droit mais aussi de la fascination des médias et de l’opinion pour les crimes pédophiles et du plan de Nadine Morano pour « sauver nos enfants » des dangers d’internet. Pour interroger Elisabeth Lévy de Causeur.fr, Bénédicte Charles de Marianne2.fr et Marie-Sophie Keller de Rue89.com. Une émission animée par David Abiker.

1. Présentation et retour sur la pudeur publique
[daily]x5iw9l[/daily]

2. La fascination de l’opinion pour les crimes sexuels
[daily]x5iwae[/daily]

3. Le plan de Nadine Morano pour prévenir les dangers d’Internet auprès des enfants
[daily]x5iwar[/daily]

4. Le meilleur des sites
[daily]x5iw71[/daily]

PAR LE TROU DE LA SERRURE: Histore de la pudeur publique, XIX-XXèmes siècles

Price: 29,00 €

17 used & new available from 9,00 €

Sondez votre mémoire

6

Dans sa bataille pour la conquête du PS, l’équipe de Ségolène Royal pilonne les adhérents et les fédérations avec les résultats des derniers sondages qui montent qu’elle battrait Sarkozy haut la main si on revotait en 2008. C’est de bonne guerre. Rappelons toutefois qu’à l’automne 2006, Ségolène avait réussi sa blitzkrieg pour l’investiture socialiste en excipant d’une impressionnante liste de sondages qui tous, sans exception, la donnaient largement gagnante face à Sarkozy au second tour de la (vraie) présidentielle.

Réaction épidermique

12

Laurent Jaoui, journaliste à France 2, et Jean-Yves Guérin, du Figaro, viennent de publier Noirs en Bleu, le football est-il raciste ? (éditions Anne Carrière). Leur réquisitoire est implacable : lors de la finale du Mondial de 2006, explique J-Y Guérin sur le Figaro.fr, 7 joueurs sur 11 étaient noirs ; or on ne retrouve pas une telle proportion dans le monde de l’après-football : arbitres, entraîneurs, dirigeants.
Cette démonstration alarmante appelle plusieurs questions. Où a-t-on jamais vu un ex-international noir, blanc ou autre devenir arbitre – reconversion peu gratifiante s’il en est ? Et si Lizarazu ou Barthez, par exemple, ne sont ni entraîneurs, ni dirigeants de clubs, mais banals retraités multi-millionnaires, est-ce à cause du racisme anti-basques ou anti-chauves ? Accessoirement, on serait curieux de connaître la proportion de journalistes noirs dans les rédactions de France 2 et du Figaro… Et on aimerait aussi voir sur les pelouses de France plus de footballeurs juifs.

On ne change pas une équipe qui perd

Pourquoi remplacerait-on Ségolène Royal ? Elle a fait le même score que Jospin en 1995. Cette déclaration de soutien à la multi-candidate socialiste a tout d’un aveu inconscient. On la doit à Jean-Marc Toedeschini, patron des socialistes en Lorraine (Libération, 21 mai). Rappelons qu’en 1995, Jacques Chirac a été élu président de la République.

Tête de l’art

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Pour Paris Match, le Festival de Cannes doit être un grand moment. Des stars venues du monde entier pomponnées et enrubannées, c’est l’occasion de célébrer l’art sans renoncer au people. Que nenni : l’hebdomadaire du glamour chic a choisi d’afficher en une « le-présentateur-vedette-de-TF1 » au bras de sa nouvelle conquête. Le cinéma a un visage, celui de PPDA. Sans le vouloir, Paris Match a peut-être visé dans le mille.

Triste Afrique

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Le 18 mai, le président de la Gambie donnait officiellement « 24 heures aux homosexuels pour quitter le pays ». Le lendemain, en Afrique du Sud, des « pogroms » débutaient contre les immigrés mozambicains (22 morts). Le 24 mai, c’est le président du Zimbabwe qui, après avoir exproprié la majorité des fermiers blancs, se demandait s’il ne fallait tout simplement pas interdire le droit de propriété aux « non Africains ». Que fait le MRAP ?

Tête à Clarke

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Invitée samedi 10 mai de l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier, Pascale Clarke était venue assurer la promo de son nouveau livre : Après, Fred Chichin est mort, Seuil, 2008. Tout aurait été parfait s’il ne s’était pas trouvé sur le plateau Eric Zemmour, qui avait décidé de jouer au Tonton flingueur : « Moi quand on m’en fait trop, j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, j’ventile… » Dénonçant tour à tour le gâchis d’un beau sujet, la pauvreté du style (« Au moins, quand Muray emploie au second degré le langage des jeunes, c’est hilarant… vous, c’est du sous Angot… ») ou encore la playlist (il faut non seulement lire l’auteure mais écouter la musique que l’auteuse aime), Eric Zemmour n’eut même pas droit au regard assassin de Pascale Clarke, mais à sa perplexité face à tant d’incomplaisance. Elle venait de découvrir un spécimen journalistique dont elle méconnaissait l’existence : un critique critique.

Unhappy end

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Honnêtement, on se demande bien pourquoi Soderbergh a décrété un black-out total avant la première projection au festival de Cannes de sa biographie de Che Guevara. Avant même d’avoir vu le film, tout le monde connaissait la fin…

En smoking, mais no smoking

5

La quasi-totalité des quotidiens, des hebdos, des JT français ont préféré passer sous silence le coup d’éclat de Sean Penn lors de la conférence de presse inaugurale du Festival de Cannes. Le président du Jury, épaulé par ses co-jurées Marjane Satrapi et Jeanne Balibar, a demandé au public s’il pouvait allumer une clope « pour raisons de santé ». Puis les trois délinquants ont aussitôt joint le geste à la parole. On peut s’interroger sur ce silence des médias français, habituellement friands d’anecdotes, sur un incident qui a amusé – ou scandalisé – toute la presse internationale. A-t-on pensé que la seule diffusion de cette information risquait d’exposer les lecteurs aux dangers mortels du tabagisme passif ?

Mohamed Al Doura, feuilleton sans fin ?

63

La mort du « petit Mohamed » Al Doura ? Les choses étaient parfaitement claires : le 30 septembre 2000, au carrefour de Netzarim (Gaza), l’armée israélienne avait tué un jeune enfant au cours d’une fusillade filmée pour France 2 par un caméraman palestinien. Quelques secondes d’images insoutenables. Une émotion planétaire. Et des conséquences dévastatrices : l’affaire a depuis fait couler presque autant de sang que d’encre.

Bien sûr, l’instrumentalisation de ce fait divers géopolitique par certains démagogues antisémites était répugnante ; mais enfin, nous serrions les dents : jadis, déjà, Le Pen exploitait de manière odieuse, lui aussi, des faits avérés.
Bien sûr, une poignée de militants pro-israéliens criait à l’imposture, à la manipulation, au complot. Qu’importait ! Les islamo-gauchistes avaient bien Thierry Meyssan… Et puis le journaliste qui avait endossé ce reportage était estimé.
Bien sûr, on s’interrogeait à voix basse : mais pourquoi diable France 2 refusait-elle de tuer une bonne fois pour toute la polémique en diffusant l’ensemble des « rushes » d’une fusillade dont elle n’avait retenue que quelques brefs instants ?
Bien sûr, huit ans plus tard, subsistait comme un malaise à devoir choisir entre une vérité officielle que la chaîne publique française se refusait à démontrer – alors que les preuves étaient déclarées existantes… – et les arguments, parfois troublants, de militants que l’on disait tout droit sortis de la série X-Files.

Le jugement rendu ce mercredi 21 mai par la XIe chambre de la Cour d’Appel de Paris vient tout bouleverser. Elle relance de fond en comble le débat sur l’affaire Al Doura.

Chargée de dire si Philippe Karsenty, fondateur d’une agence de notation des médias, avait oui ou non diffamé France 2 et son journaliste Charles Enderlin en affirmant qu’ils s’étaient rendus coupables d’une « imposture médiatique », la cour a tranché : au vu des images, il n’y a en aucun cas diffamation. « La Cour d’Appel a fait apparaître mercredi un doute sur l’authenticité des images d’un enfant palestinien tombant sous les balles, devenues le symbole de l’Intifada [et] qui ont fait le tour du monde. Le visionnage des 18 minutes de rushes du reportage ne permettent pas d’écarter les avis de professionnels qui concluent au trucage. » (Reuters, Paris, 21 mai)

Traduction en français : on peut légitimement s’interroger sur la bien-fondé de la thèse de France 2, selon laquelle le petit enfant désigné comme « Mohamed Al Doura » serait bel et bien mort ce jour-là, à cet endroit-là, et qu’il serait mort sous les balles israéliennes et non sous des balles palestiniennes.

Retour à la case départ, donc : ceux qui prétendent que le film de la mort du « petit Mohamed Al Doura » tourné par un Palestinien relève de la propagande, voire de la mise en scène, ne sont donc ni des maboules ni des ordures. La décision de la Cour d’Appel de Paris est sur ce point catégorique : les arguments de Philippe Karsenty méritent d’être examinés. Et doivent l’être.

Car il est anormal que huit ans après les faits, les citoyens d’un pays libre, prospère et éduqué comme la France soient encore et toujours dans l’impossibilité de se faire une idée objective et donc définitive de l’événement. Les dirigeants de France devraient estimer que le temps est venu d’accepter un débat contradictoire au sujet de cette affaire, qui a eu des conséquences épouvantables. Mieux : France 2 pourrait prendre l’initiative de rendre accessible l’intégralité des rushes en ligne, que chacun puisse se faire une opinion concrète.

Il faut désormais nous éclairer : tel est le sens de la décision de la Cour d’Appel de Paris. L’affaire Al Doura, décidément, n’est pas close.

L’Etat, le sexe et nous

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Cette semaine Parlons Net reçoit Marcella Iacub, juriste et chercheur. Elle défend dans ses essais le droit à la prostitution, le mariage gay ou la procréation artificielle. Elle vient de publier chez Fayard Par le trou de la serrure, une histoire de la pudeur du 19e au 21e. En pleine commémoration de mai 68, elle montre comment l’Etat n’a jamais autant régulé les comportements sexuels qu’aujourd’hui. Avec Marcella Iacub on parlera de sexe et de droit mais aussi de la fascination des médias et de l’opinion pour les crimes pédophiles et du plan de Nadine Morano pour « sauver nos enfants » des dangers d’internet. Pour interroger Elisabeth Lévy de Causeur.fr, Bénédicte Charles de Marianne2.fr et Marie-Sophie Keller de Rue89.com. Une émission animée par David Abiker.

1. Présentation et retour sur la pudeur publique
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2. La fascination de l’opinion pour les crimes sexuels
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3. Le plan de Nadine Morano pour prévenir les dangers d’Internet auprès des enfants
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4. Le meilleur des sites
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PAR LE TROU DE LA SERRURE: Histore de la pudeur publique, XIX-XXèmes siècles

Price: 29,00 €

17 used & new available from 9,00 €

Sondez votre mémoire

6

Dans sa bataille pour la conquête du PS, l’équipe de Ségolène Royal pilonne les adhérents et les fédérations avec les résultats des derniers sondages qui montent qu’elle battrait Sarkozy haut la main si on revotait en 2008. C’est de bonne guerre. Rappelons toutefois qu’à l’automne 2006, Ségolène avait réussi sa blitzkrieg pour l’investiture socialiste en excipant d’une impressionnante liste de sondages qui tous, sans exception, la donnaient largement gagnante face à Sarkozy au second tour de la (vraie) présidentielle.

Réaction épidermique

12

Laurent Jaoui, journaliste à France 2, et Jean-Yves Guérin, du Figaro, viennent de publier Noirs en Bleu, le football est-il raciste ? (éditions Anne Carrière). Leur réquisitoire est implacable : lors de la finale du Mondial de 2006, explique J-Y Guérin sur le Figaro.fr, 7 joueurs sur 11 étaient noirs ; or on ne retrouve pas une telle proportion dans le monde de l’après-football : arbitres, entraîneurs, dirigeants.
Cette démonstration alarmante appelle plusieurs questions. Où a-t-on jamais vu un ex-international noir, blanc ou autre devenir arbitre – reconversion peu gratifiante s’il en est ? Et si Lizarazu ou Barthez, par exemple, ne sont ni entraîneurs, ni dirigeants de clubs, mais banals retraités multi-millionnaires, est-ce à cause du racisme anti-basques ou anti-chauves ? Accessoirement, on serait curieux de connaître la proportion de journalistes noirs dans les rédactions de France 2 et du Figaro… Et on aimerait aussi voir sur les pelouses de France plus de footballeurs juifs.

On ne change pas une équipe qui perd

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Pourquoi remplacerait-on Ségolène Royal ? Elle a fait le même score que Jospin en 1995. Cette déclaration de soutien à la multi-candidate socialiste a tout d’un aveu inconscient. On la doit à Jean-Marc Toedeschini, patron des socialistes en Lorraine (Libération, 21 mai). Rappelons qu’en 1995, Jacques Chirac a été élu président de la République.