Une tribune libre de Thomas Montagne, vigneron
Il est un sujet qui occupe en ce moment le débat public, et nombre de conversations. C’est l’agriculture, qui va mal, et qui le fait savoir. Avec une violence encore contenue, mais qui pourrait exploser car elle provient d’un vrai désespoir, et que les causes en sont mal analysées et donc mal traitées. La situation française est particulière, mais il est important de noter que c’est bien l’ensemble de l’agriculture européenne qui est actuellement agitée de violents soubresauts. Et en effet le coupable est européen. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ce sont donc toutes les agricultures européennes qui sont attaquées.
Un Buy China Act?
Ce coupable, pour moi, c’est le fameux Pacte Vert Européen, mieux connu sous son nom anglais, le Green Deal. Sorti en décembre 2019, dans les premières semaines donc de la nouvelle Commission Von Der Leyen, ce texte a pour objectif premier la lutte contre le réchauffement climatique, par le contrôle des émissions européennes de gaz à effet de serre (GES). Mais en réalité ce Pacte, matrice de la quasi-totalité des législations sorties depuis janvier 2020 est basé sur une idéologie perverse et mortifère, sous prétexte de sauver la planète.
Pour comprendre à quel niveau stratosphérique d’incohérence on évolue, il suffit de constater que ce pacte, censé, rappelons-le, lutter avant tout contre les émissions de GES, refusait par principe tout ce qui avait trait
