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Jean Auguste Dominique Ingres fut, de loin, le plus mauvais peintre de sa génération à l’exception de tous les autres : depuis Lascaux, il n’y a plus de bons peintres. Quand il ne jouait pas du violon, Ingres avait, très tôt, pris la fâcheuse habitude de portraiturer ses contemporains en habits de Premier consul.[access capability= »lire_inedits »]
Tout le monde y passa à l’époque, y compris Paco Sanmentor, le fameux révolutionnaire vénézuélien, dont les historiens ne savent rien sinon qu’il fut chassé de Caracas en 1813 par Simón Bolívar, quelque temps seulement après la Campagne Admirable. Bolívar voulait, en effet, démanteler les camps espagnols du Vénézuela occidental, tandis que Paco Sanmentor y était farouchement opposé. Paco Sanmentor trouva alors exil en France, au Mans, où il consacra ses jours à rédiger une méthode espagnol/sarthois, qui n’est malheureusement plus guère usitée de nos jours. En même temps, quand on vit dans la Sarthe, on n’a pas besoin de comprendre toutes les subtilités des discours de Hugo Chávez.
Jean Auguste Dominique Ingres, Portrait de Paco Sanmentor en Premier consul, musée Remanier, Paris.
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