La SNCF a trouvé un nouveau moyen de nous pourrir la vie: « OUIbot », son outil d’aide à la réservation sur Internet. L’assurance de ne pas arriver à destination.
Avez-vous récemment acheté des billets de train sur internet ? Depuis quelques semaines, sur le site Oui.sncf, un robot apparaît et dès que vous avez le malheur de cliquer sur sa face ronde, il s’invite plein pot sur votre écran : « Pour trouver votre train, je suis le chatbot de la situation ! C’est parti ! » Nous voilà mis dans l’ambiance.
« Serait-ce de l’hostilité que je perçois ? »
Si vous cédez à ses avances, ce petit génie d’intelligence artificielle passe au tutoiement et adopte le ton doucereux du pédophile en goguette près d’une sortie d’école : « Hello, je suis OUIbot, ton assistant de voyage. Avec moi, une phrase suffit pour trouver ton train ! » Le tutoiement est de rigueur.
Mettons que vous cherchiez un Paris-Bordeaux. La réponse sera : « OK Paris-Bordeaux. Quand veux-tu y aller ? » Même si vous en avez ras-la-casquette de cet automate qui vous parle comme à un demeuré, ne vous avisez pas de lui envoyer des noms d’oiseau… sinon panpan cul-cul : « Serait-ce de l’hostilité que je perçois ? Souhaitez-vous être mis en relation avec un conseiller ? » Rien de tel pour décourager les victimes du syndrome Gilles de La Tourette. À moins de balancer souris et clavier ou de jeter son smartphone de rage, pas facile de faire décamper OUIbot. Malheureusement pour nos nerfs, le bougre ne fait jamais grève !