Le 29 mai 2005, le peuple français, dans un réflexe salutaire, votait Non au traité constitutionnel européen, à plus de 55 %. Il sauvait l’indépendance nationale et, par la même occasion, car cela chez nous va de pair, assurait quelques chances de survie à notre modèle républicain et social. On aurait aimé, dans la joie souverainiste et la bonne humeur gaulliste, fêter ce joyeux anniversaire avec un gâteau au lait cru, du cidre non pasteurisé et des bougies aux normes de sécurité non agréées par le Parlement de Strasbourg. Hélas, il semblerait que l’on soit sans nouvelles du petit garçon qui aurait eu quatre ans pile hier soir à 20 heures, et ce depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Comme aucune alerte enlèvement n’a été lancée, nous sommes obligés de nous contenter de rumeurs contradictoires. Certains affirment qu’il serait séquestré à Lisbonne par un certain Traité Simplifié. D’autres prétendent qu’ils ont vu le Non mendier près des immeubles de la Commission, à Bruxelles, où un chef de gang nommé Barroso, assez défavorablement connu des services de police, le martyriserait quotidiennement.
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