À Paris, à Londres, à Berlin, à Buffalo ou à New-York, le parti « effaciste » revisite les œuvres classiques pour les mettre au diapason de l’idéologie diversitaire. Un public « éveillé » semble s’en satisfaire.
Dans un récent rapport sur La diversité à l’Opéra national de Paris, on pouvait lire, entre autres bêtises, que la « danse chinoise et la danse arabe de Casse-Noisette » relevaient d’une « racialisation ». Alexander Neef, le nouveau directeur de l’Opéra de Paris, annonçait alors que « certaines œuvres [dont Le Lac des cygnes et Casse-Noisette] vont sans doute disparaître du répertoire » [1]. En Écosse, les responsables du Scottish Ballet ont décidé, dans un bel élan wokiste, de « supprimer des éléments de caricatures qui véhiculent des stéréotypes racistes » dans les danses chinoise, arabe et espagnole de l’opéra de Tchaïkovski. Le même Scottish Ballet avait déjà battu sa coulpe en octobre 2020 dans une tribune hallucinante (“Black Lives Matter, comment le Scottish Ballet s’attaque à l’antiracisme dans le ballet” [2]) dont l’extrait qui suit reflète la quintessence du wokisme actuel :
Un certain public se satisfait de cet état de fait : moutonnier et finalement tout fier de frotter sa mauvaise conscience élitiste à la rebellitude soi-disant dérangeante des minorités diversitaires…
« Le ballet classique et l’accès à la formation d’élite ont inclus le racisme : en reproduisant des stéréotypes raciaux (Casse-Noisette et Petrouchka ne sont que quelques exemples), en mettant l’accent sur et en promouvant l’esthétique des danseurs blancs à travers des chaussures roses, des costumes et des coiffures, tout en exotisant et en exploitant les danseurs noirs et asiatiques pour “cocher la case” de la diversité. En scrutant notre propre histoire, en comprenant et en acceptant les manières dont le Scottish Ballet a participé et bénéficié du racisme institutionnel et
