Personne ne connaît François Asselineau, fondateur de l’Union Populaire Républicaine. Et il ne gagne probablement pas à être connu. Ce quinquagénaire bouffi de vanité a une idée fixe : sauver la France et un modèle, le général de Gaulle. Il veut à tout prix rompre avec l’Otan, ainsi qu’avec l’Union européenne et renoncer à l’euro. Pourquoi Laurent Ruquier a-t’il invité cet illustre inconnu ? Pour le jeter en pâture à Aymeric Caron qui, tel un requin affamé, n’en a fait qu’une bouchée. Ce n’était pas vraiment gentil de la part de l’animateur éternellement scout de » On n’est pas couché » qui savait pertinemment comment allait se dérouler la soirée. Il tenait sans doute à affirmer des convictions pro-européennes en montrant qu’il y a pire que Marine Le Pen : François Asselineau qui, pourtant, n’est ni raciste, ni islamophobe, juste un peu décalé.
Le sommet de l’émission à été atteint lorsque François Asselineau a raconté comment des lepénistes suivaient en catimini ses conférences pour lui piquer des idées, voire son programme. Quand Léa Salamé qui peine, la pauvrette, à s’imposer, lui a demandé s’il souhaitait que la France s’inspire de la Suisse, il a préféré ne pas répondre. Il venait de comprendre le piège dans lequel il était tombé. Sa première apparition à la télévision l’avait déjà ringardisé. Un musicien présent sur le plateau lui suggéra qu’il avait une voix de chanteur d’opérette, au cas où ses ambitions politiques s’arrêteraient là. La compassion est parfois pire que la cruauté.
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