Depuis plusieurs semaines, les opposants biélorusses au gouvernement un rien autocratique d’Alexandre Loukachenko, ont innové en matière de manifestations
Sans doute lassés de se faire matraquer, piétiner et embastiller par la police anti-émeute, mais désireux tout de même d’exprimer leur mécontentement face à la crise économique monstrueuse que connaît l’ex-république soviétique, ils ont trouvé une solution : non seulement ils se rassemblent pacifiquement, sans drapeaux ni banderoles, mais ils le font dans le silence le plus complet. Un silence dont il ne sortent que pour applaudir bruyamment les CRS locaux et leur adresser des bravos quand ceux-ci manœuvrent pour les déloger de la place Oktiabrskaïa (l’équivalent à Minsk de Tahrir ou de la Puerta del Sol)
Tout d’abord interloquées par ce néo-hooliganisme non répertorié au code pénal, donc dur à punir, les autorités biélorusses se sont vite ressaisies et sévissent désormais grâce à un règlement qui interdit d’applaudir dans les lieux publics.
Et c’est ainsi que, selon le site dissident Charte 97 un dénommé Konstantin, vient d’être condamné dans la ville de Grodno à une amende de 1 million de roubles biélorusses (environ 200 dollars), pour s’être livré à de coupables applaudissements. A part ça, il se trouve que le dénommé Konstantin est manchot…
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