On savait déjà que les chiens ne font pas des chats, sauf accommodements raisonnables avec le plus proche institut de tripatouillage d’ADN. La science pousse maintenant ses investigations sur les mystères de la reproduction bien plus loin. Nous apprenons en effet que plus une femme est belle, plus fortes sont ses chances de donner le jour à une fille. A l’inverse, plus elle est moche, plus elle risque d’enfanter des garçons !
Donc, Messieurs, si vous voulez un héritier mâle, ruez-vous sur un thon ! C’est en tout cas la leçon qui ressort d’une très longue enquête, démarrée en mars 1958, menée par le distingué Dr Satoshi Kanazawa, de la London School of Economics.
Comment ce doux dingue s’y est-il pris pour parvenir à cette édifiante conclusion ? Mais par la méthode de l’observation scientifique, qui ne laisse aucune place au doute comme chacun sait. Il s’est penché sur 17 000 bébés de sexe féminin, ce qui est déjà courageux de sa part. A l’âge de 7 ans, ces bébés, devenus des petites filles, ont été évalués sur leur beauté par leur institutrice. Ce qui démontre la rigueur scientifique de la démarche.
Ensuite, quand la cohorte a atteint l’âge de 45 ans, il leur a été demandé si elles avaient enfanté des garçons ou des filles. Les jolies ont eu autant de garçons que de filles, les moches ont eu plus majoritairement des garçons. Du coup, le Dr Kanazawa est formel : « Les belles femmes sont plus susceptibles d’avoir des filles que les femmes ayant un physique ingrat« . Et d’expliquer le mécanisme, d’une limpidité éclatante : il s’agit d’une sélection naturelle car la beauté est plus bénéfique aux filles qu’aux garçons.
Mais attention ! Ne perdons pas de vue le processus d’analyse du Dr Kanazawa. Pour que l’édifice se tienne, il faut que la candidate ait été jolie à 7 ans! Après, elle peut être passée sous un rouleau compresseur, tant pis, elle fera des bébés-filles! Par contre, telle magnifique jeune femme était peut-être une morveuse boudinée et boutonneuse à l’âge de raison. Rien n’y fera, elle vous pondra un garçon !
Hé oui, rien n’est simple. Même avec l’apport de la science !
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