Le film iranien « L’odeur du vent » de Hadi Mohaghegh est d’une sensibilité rare. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça au cinéma!
À mille lieues des drames sociaux et conjugaux en milieu urbain dont le très fécond cinéma iranien actuel est coutumier, L’odeur du vent nous projette dans ces confins ruraux du monde perse, où ce qu’il est convenu d’appeler, sous nos latitudes, « l’aménagement du territoire » n’a pas encore atteint l’horizon de ces villages isolés. Le téléphone portable y reste une rareté, l’eau courante un mirage, le courant électrique une fourniture capricieuse. Fait exclusivement de plans fixes au chromatisme délicat, composés avec un soin tout pictorialiste, ce film à la lenteur hypnotique ne rebutera que les camés à la
