L’histoire retiendra plusieurs choses du mois d’octobre 2017. D’abord, au lendemain de la fusillade de Las Vegas, les actions des fabricants d’armes ont bondi au Dow Jones ! Les marchés ont parié que les Américains se rueraient sur les calibres avant qu’il leur soit interdit d’en acheter. Dans le même temps, les valeurs du secteur des casinos ont dévissé. Cruelle loi du marché.
L’histoire retiendra aussi de ce mois un fascinant mouvement spontané sur les réseaux sociaux en faveur des gars doux et bienveillants avec les femmes, qui font la fierté de la gent masculine. Ça fait plaisir. L’histoire retiendra encore ce prodigieux mouvement régionaliste en faveur de l’indépendance de la Creuse. Ou de la Catalogne, peu importe (cela faisait suite à un référendum : c’était donc irréfutable). Les gastronomes retiendront avec effroi le lancement sur le marché des huîtres aromatisées à la framboise.
Ecologie (très) solidaire
À part ça, une sculpture géante représentant deux personnages en train de pratiquer une copulation triste a été érigée devant le Centre Pompidou. Face à l’émoi créé – car il reste encore des gens pour être choqués par « ce qui choque le bourgeois ! » –, le directeur de l’établissement a déclaré qu’il s’agissait là d’une « magnifique utopie en prise avec l’espace public ».
Après l’écriture inclusive … la sculpture inclusive ! Le #Domestikator à #Beaubourg … #onmarchesurlatête pic.twitter.com/qpipPQkJak
— Isabelle d’Halluin (@idhalluin41) 21 octobre 2017
Et sinon, comment se dessine l’avenir ? Comme un vaste champ d’éoliennes… Il ne faut certes pas badiner avec les questions environnementales. Ce serait s’attaquer à l’immaculée COP21, et à son apôtre Nicolas Hulot. Néanmoins, sachez-le : les éoliennes, qui poussent comme des champignons, vont nous saturer la vue. On savait déjà leur apport au « mix énergétique » limité, leur impact sur la faune problématique (une étude montre que près de 600 000 oiseaux trépassent, chaque année aux États-Unis, de leur rencontre brutale avec le développement durable) et leur capacité à détruire tout ce qu’un paysage peut avoir de beau et bucolique. Le site Économie Matin, rappelant l’influence du lobby des industriels du secteur, souligne que si les 10 000 éoliennes déjà installées sur le territoire français ne produisent que 4 % de l’électricité consommée, le scénario apocalyptique d’une électricité verte produite à 100 % par cette technique exigerait la construction de… 250 000 éoliennes !
Ainsi, chaque Français, selon les calculs de nos confrères, aurait toujours huit éoliennes dans son champ de vision… Peut-être réunira-t-on alors les derniers humains dans des réserves ? Avec leur passé et quelques bisons…