Le sigle LGBT ne cesse de se rallonger au gré des caprices des minorités sexuelles. Jamais en retard d’un combat sociétal, le Canada y regroupe douze orientations sexuelles dont certaines paraissent pour le moins fantaisistes : LGBTTIQQ2SAAP ! Quésaco ? Le second T signifie « travesti.e ou transexuel.le », le Q « questioning » (ceux qui n’ont pas encore décidé de leur orientation), 2S désignent les « bi spirited » (« bi spirituel »), c’est-à-dire tous ceux qui se sentent tantôt homme, tantôt femme dans la culture amérindienne… Gare à l’appropriation culturelle !
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Et ce n’est pas fini : P regroupe les « pansexuel.e.s » et A les asexuels.
Cette dernière tribu fait justement l’objet d’un long d’article d’Agnès Giard sur son excellent blog Libé, « Les 400 culs ». Au fond, qu’est-ce qu’un asexuel ? Loin de l’abstinent occasionnel ou du serial loser à la Jean-Claude Dusse, l’asexuel revendique ne pratiquer aucun sport horizontal. Dès 1980, le manuel des troubles mentaux américain DSM classait l’absence de désir sexuel parmi les pathologies. « Dans notre société, une vie conjugale sans sexe est considérée comme insalubre et une relation sexuelle sans orgasmes comme malsaine voire suspecte », y lisait-on. Rien d’étonnant à ce que les asexuels se disent discriminés en raison de leur état… Revers du jouir sans entraves de Mai 68, l’asexualité nous rappelle que l’Occident a troqué la morale religieuse contre une injonction au plaisir. Lorsque l’orgasme devient obligatoire et que des féministes confectionnent des clitoris en pâte à sel pour expliquer comment les faire jouir, on comprend que certains passent leur tour.
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