Il n’était même pas dans une grotte. Depuis l’été dernier, nous apprend la presse américaine, Oussama Ben Laden se planquait dans la vallée d’Abbotabad. L’intervention de forces spéciales américaines a visé une résidence luxueuse, avec des murs « plus épais que la moyenne », sans internet, ni téléphone. L’agence de presse Reuters explique qu’Abbotabad est une « ville de villégiature estivale située dans une vallée entourée de collines verdoyantes, près du Cachemire pakistanais », à moins de deux heures de route d’Islamabad, la capitale du pays. Notons aussi que le site officiel du gouvernement provincial d’Abbotabad présente la région comme le « paradis sur terre », et à la vue des photos mises en ligne de cette « Suisse pakistanaise », on n’est pas loin de le croire, pour qui aime la montagne.
Détail amusant enfin, relevé cette fois-ci par le site américain Basetrack : si Abbotabad est un lieu de villégiature très apprécié, il est particulièrement prisé par les militaires et officiels pakistanais, en retraite ou non. La localité doit d’ailleurs son nom à un officier britannique, le major James Abbott qui avait vu dans le coin un endroit idéal pour installer un cantonnement militaire et un lieu de repos.
Depuis, le quartier général d’une brigade de la seconde division de l’armée pakistanaise y est installé. Comme quoi, la théorie de la lettre volée est valable y compris pour l’ennemi numéro un de l’Axe du bien. Un peu comme si Xavier Dupont de Ligonnès, le père de famille soupçonné d’avoir tué de sang-froid sa famille nombreuse, avait décidé d’aller se cacher avenue Foch ou à Versailles.
Pour l’intérieur de la maison :
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