Pour qualifier la révolte ethnique canaque en cours en Nouvelle-Calédonie, le président utilise des mots inadéquats – un peu comme ses députés préfèrent parler de « fin de vie » à la place d’ « euthanasie »
Surtout, ne pas appeler un chat un chat : le procédé est abondamment utilisé par Emmanuel Macron pour entretenir la confusion intellectuelle et la dissimulation des intentions. Platon déjà s’inquiétait de ce travers : « La perversion de la cité commence par la fraude des mots ».

Dimanche, dans Le Parisien, le chef de l’État a ainsi récusé l’existence d’une révolte canaque et d’une guerre civile en Nouvelle-Calédonie, pour préférer n’y voir que « du grand banditisme », à l’image des émeutes de juin-juillet 2023 en métropole. « À trop vite nommer les choses, on les justifie ou on les installe »,
