2023 vient à peine de commencer que sa traversée s’annonce déjà compliquée pour un certain nombre d’entreprises et de travailleurs français. Plus la classe moyenne sera négligée, plus l’unité du collectif sera amenuisée, met en garde notre contributeur.
Cette nouvelle année coïncide en effet avec l’entrée en vigueur de nouveaux contrats d’électricité, dont les factures au prix sont multipliées par deux, trois, voire dix. L’explosion des prix de l’énergie et des coûts d’approvisionnement a d’ores-et-déjà contraint des entreprises à mettre la clé sous la porte, à l’instar de ces boulangers de la Vienne qui avaient vu leur contrat d’électricité passer de 1 600 à 9 800 euros. Dans le même temps, des grands groupes comme Cofigeo ferment temporairement des sites de production, envoyant ainsi au chômage technique des centaines de salariés. La crise actuelle emporte avec elle le double-risque d’écroulement de notre activité économique et de privations d’emplois pour des milliers de Français. Ce faisant, elle risque de provoquer une étape de plus dans le déclin de la « classe moyenne », lequel est déjà pourtant bien avancé. Or l’importance de cette catégorie de la population pour l’ensemble du corps social impose de la remettre sans attendre au centre des politiques publiques.
Des revenus qui s’étiolent
La classe moyenne, que l’on peut définir comme la part de la population française située entre les 30% les plus pauvres et les 20% les plus riches, est assez hétéroclite, car elle regroupe 50% – et donc la plupart – des Français. Née véritablement au début du XXème siècle, en raison de la croissance des salaires des professions intermédiaires, du déclin du rendement du capital des classes les plus aisées, ainsi que des politiques
