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Nous ne nous interdirons jamais de parler de la République Française

La crise de la République Française


Nous ne nous interdirons jamais de parler de la République Française
Louis Aliot et Marine Le Pen à l'assemblée nationale en 2017 ©PDN / SIPA Numéro de reportage : 00830184_000054

Les adversaires du Rassemblement National lui ont toujours nié, contre l’évidence même, le droit de parler de la République. Se font jour sous nos yeux les effets délétères de cette captation monopolistique de la République et de ses principes.


La République Française est en crise. Ses institutions, ses administrations comme ses valeurs fondatrices et civilisatrices qui ont façonné la France. La crise est profonde. Il est de bonne pratique de se remémorer l’histoire glorieuse de notre pays et tout ce qui peut mettre à l’honneur son histoire dans la marche du monde. Mais que voulons-nous pour la France ? Les Français continueront-ils à écrire des chapitres entiers de l’histoire mondiale dans cette humanité sans cesse en mouvement ? Quelle sera demain, l’essence de notre Nation ? Et quel destin commun partagerons-nous comme peuple ?

 Y a-t-il des solutions françaises aux problèmes de notre temps ? Comment résoudre, par une voie française, la crise climatique qui arrive ? Comment aborderons-nous, en Français, la question du transhumanisme ? En résumé, comment insuffler dans les défis d’aujourd’hui et de demain de la spécificité française.

Ce qui revient à poser la question de savoir ce qu’est, fondamentalement, la République Française, et ce que l’on veut en faire. Puisque la République sera le viatique par lequel notre pays devra répondre à ces enjeux cruciaux qui refaçonneront en profondeur la façon dont l’humanité vit, mange, souffre, s’amuse et transmet son génie de générations en générations.

Posons d’abord un diagnostic historique, il y a des Républiques à toutes les époques, en tous les lieux. La République Française est l’héritière de la République Romaine et de sa conception de l’État mais aussi de la Monarchie et de l’Empire. Elle est, certes, la Res Publica et l’incarnation du Bien Commun, mais elle ne saurait se résumer à cela.

La République Romaine, comme la République Française n’étaient et ne sont pas des systèmes institutionnels parmi d’autres que le destin et lui seul aurait placé sur notre chemin. Dans les deux cas, ces régimes entendaient bien soutenir un choix de civilisation autour d’une nation et d’un peuple.  

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C’est cette volonté de forger une civilisation singulière et universaliste qui a conduit la République, depuis deux siècles, contre l’Europe coalisée hier, contre l’internationale oligarchique et financière aujourd’hui, à faire des choix qui ont contribué à façonner notre identité Française.

Le choix de la laïcité, qui avait pour but de proposer l’émancipation des esprits sans pour autant rejeter cette Alma Mater qu’a été la chrétienté. Le choix des libertés publiques fondamentales, si attaquées aujourd’hui dans ses deux aspects principaux : le droit fondamentale à la sécurité physique des individus qui est la première des libertés, et la souveraineté de l’État qui permet sa protection.

Le choix d’une certaine conception de la méritocratie, qui s’exprime, à tous les niveaux, dans nos services publics, grâce à un recrutement sur concours et non par lignage ou fortune, associée à une véritable culture de l’État. Jean Gabin dans Le Baron de l’écluse l’avait tout entier résumé tandis qu’une fonctionnaire des PTT d’un de ces petits villages de la campagne française profonde comptait devant lui son argent reçu, et qu’elle lui proposait de vérifier ses comptes. « 20 ans de PTT, ça ne se discute pas ».

Partout sur le territoire, la sécurité, les relais de poste, les hôpitaux, les tribunaux et les mairies se faisaient le relais de ce que la République avait offert comme des libertés essentielles aux Français, le droit à la santé où que l’on soit, la possibilité d’être sain et sauf, en d’autres termes, une République qui rappelait sa mission fondatrice : être au service du peuple et assurer sa sécurité. Porter assistance, aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger, et procurer le secours que les Français pouvaient légitimement attendre, afin que, justement, ces services si essentiels ne soient pas, ce qu’ils tendent à devenir, des produits de luxe accaparés par une caste.

C’est-à-dire empêcher les féodalités et les souverainetés particulières de nuire à la souveraineté nationale, moyen essentiel de la possibilité d’assurer que l’Etat remplisse ses devoirs. Les Français ont un outil à leur disposition pour participer à la restauration du caractère proprement français de la République. Il s’agit, naturellement, du Rassemblement National. Ils l’ont exprimé lors des dernières élections législatives. Ils ont mis fin à une propagande scandaleuse qui consistait à faire croire que notre famille politique ne s’inscrivait pas dans « l’arc Républicain ».

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Leur République n’est cependant pas la nôtre. La leur est désincarnée, elle n’est qu’une abstraction, une idée éthérée qui, finalement, peut s’adapter à tous les aléas du temps. Perméable à toutes les modes, leur République absconse s’accommode du démantèlement de la souveraineté, du communautarisme et de l’insécurité meurtrière qui tient dans la peur de sortir de chez eux des millions de nos concitoyens. Leur République pourrait demain s’accommoder d’une idéologie communiste à la chinoise ou d’une théocratie islamique à l’iranienne, qu’ils continueraient à la servir avec avidité.

La nôtre est dans la filiation de l’histoire de notre peuple, elle est l’émanation de quinze siècles d’histoire. Elle est charnelle et palpable. Elle est un combat de tous les jours, et le Rassemblement National n’y a jamais manqué. En d’autres termes, ce qui distingue notre République de la leur, c’est que la nôtre, est intégralement française, et entend bien le rester, sans nostalgie ni idéalisation du passé, mais avec la ferme intention d’exprimer des traits fondamentaux du caractère de notre Nation.

C’est ce pour quoi le Rassemblement National doit continuer et approfondir son combat. C’est ce pour quoi Marine doit continuer à l’Assemblée nationale à défendre le peuple et la nation. Nous avons remporté une première étape, en convainquant les Français qu’ils devaient avoir le premier rôle à jouer dans leur propre pays, par la mise en avant de la priorité nationale, par notre soutien au Referendum d’Initiative Populaire et la promotion d’une assimilation à la hauteur des exigences de l’universalisme français.

L’étape suivante sera de convaincre tous les républicains de notre pays, que la protection de la République, et la réalisation de sa devise, Liberté, Égalité, Fraternité, est indissociable du combat pour que la Nation reste notre cadre de référence.

La République, seule, n’est rien. Si celle-ci veut accomplir sa promesse de démocratie, de justice et de liberté collective et individuelle, elle devra redevenir et rester française.



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