90% des incendies qui frappent les monuments historiques se déclareraient lors des chantiers de rénovation. Avant Notre-Dame, le Ritz, la maison de la Radio et le palais de Chaillot en ont fait les frais. Dans tous les cas, le manque d’entretien impose des travaux d’envergure durant lesquels la moindre négligence peut allumer la mèche.
Quel est le point commun entre Notre-Dame de Paris, la Bibliothèque nationale – site Richelieu –, l’hôtel Lambert, le Ritz, la maison de la Radio ou le palais de Chaillot ? Tous ont failli disparaître dans un incendie alors que des chantiers de rénovation étaient en cours. Et ce n’est pas le résultat d’une malédiction divine, plutôt celui de la faillibilité humaine.
« Les procédures sont très rarement respectées, tout le monde s’en fout »
L’enquête déterminera la cause de l’incendie qui a ravagé Notre-Dame, son origine et peut-être même ses responsables. Si on ignore quand elle s’achèvera (pour la réélection d’Anne Hidalgo en 2020 ? pour les JO de 2024 ?), on peut gager que, quelles que soient ses conclusions, certaines habitudes seront difficiles à perdre. Quelle que soit sa nature, un chantier comporte toujours des dangers : on manie des choses qui brûlent, qui piquent et qui coupent, à quoi s’ajoutent d’inévitables imprudences, légèretés
