La France n’est pas chez elle en Afrique, c’est entendu. Mais elle n’a pas le choix : elle est dans l’obligation de conserver les liens étroits qu’elle entretient avec le continent noir. Telle est la condition pour rester un acteur majeur de la géopolitique mondiale. Sinon, le déclassement de notre pays nous guette. Analyses.
À la fin du siècle, le continent africain comptera 2 milliards et demi d’habitants, si sa courbe démographique suit sa progression actuelle. C’est la première raison pour laquelle la France doit resserrer ses liens avec l’Afrique. Les déboires que nous venons de subir au Niger et au Mali, les rebuffades du Burkina Faso, le refus par le Maroc de notre aide suite au tremblement de terre, ne sont pas des motifs suffisants pour jeter l’éponge. Les destins des deux continents, Europe et Afrique, sont liés, qu’on le veuille ou non. Et la France est bien placée pour être l’acteur majeur de cette relation.
Une partie de l’avenir de la France se trouve en Afrique
A ce premier motif démographique s’en ajoutent quatre autres. Le premier, c’est que la France, ancienne puissance coloniale, continue d’entretenir des relations très étroites avec plusieurs pays qu’il ne s’agit pas de négliger : il n’est de richesse que d’hommes et notre pays a beaucoup à gagner à cultiver ses amitiés africaines.
Troisième raison de ne pas se désengager de l’Afrique : dans la concurrence féroce que se livrent les nations sur le théâtre de la mondialisation,
