Oublions ses quelques outrances et faisons un effort pour l’écouter.
Samedi soir, dans son émission hebdomadaire, Mathieu Bock-Côté a donné la parole à Éric Zemmour, « ce pelé, ce galeux » d’où vient, c’est bien connu, tout notre mal. Il s’agissait d’évoquer l’actualité qui met à l’honneur, nous en sommes fort marri, les thèmes qui ont porté la campagne de l’ancien journaliste : identité, immigration et insécurité. Le « polémiste d’extrême droite », reconverti en chef du sulfureux parti « Reconquête » n’en démord pas. Dès qu’on le lui permet, et ce fut le cas samedi, il clame, non sans un courage certain, ce que nous sommes de plus en plus nombreux à chuchoter avec moult précautions oratoires visant à éviter les tombereaux de purin que pourrait déverser sur nos têtes le camp du Bien, s’il venait à nous entendre. Accueillir toute la misère du monde, sans en avoir les moyens, envoie la France dans le mur.
L’actualité, convenons-en, va finir par légitimer Éric Zemmour dans ses prévisions apocalyptiques quant au destin français : les faits divers liées à l’immigration se multiplient, devenant les faits d’une société en voie de délitement avancé. La situation économique du pays, l’engouement pour l’idéologie woke et les dérives d’une écologie qui prend des allures de totalitarisme ne sont pas, non plus, de nature à lui donner tort. Cerise sur le gâteau, ces jours-ci, tout le monde se gausse de la « Léonarda » (Vous vous souvenez
