Chloé Zhao devient la deuxième réalisatrice à recevoir l’Oscar de la meilleure mise en scène avec un film un peu trop malin pour être honnête.
Auréolé de récompenses majeures – plusieurs Oscars dont celui du meilleur film, le Lion d’or à Venise – « Nomadland » est un film pour aujourd’hui ; propre, bien mis, presque inattaquable mais avec une idée derrière la tête.
Chloe Zhao suit Fern (Frances McDormand, forcément oscarisée), veuve chassée de sa maison et de sa ville devenue fantôme par la crise des subprimes. Réduite à vivre dans son van, elle va découvrir la splendeur de l’Amérique et l’entraide auprès d’autres durs à cuire, ces « rubber tramps » comme ils s’appellent, réunis une fois l’an en convention avec un charismatique gourou à leur tête. Comme nous sommes à Hollywood, Zhao adapte un best-seller de Jessica Bruder, caste les vrais routards qui y figurent dans leur propre rôle et ajoute, caution artistique, deux acteurs célèbres dont l’un presque méconnaissable (David Strathairn, excellent de discrétion en soupirant à la triste figure).
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