Le nouveau film de Darren Aronofsky, Noé, qui narre à sa façon un passage assez fameux de la Bible est victime d’un déluge de critiques.
Aux USA tout d’abord, où le film est sorti le 28 mars : les habituels emmerdeurs créationnistes ont bien sûr appelé au boycott de cette relecture moderniste et un chouïa écologiste des Saintes Écritures. Et dire qu’il se trouve encore des gens pour vous expliquer que le protestantisme est par essence une religion de tolérance…
Mais les excités de la Bible Belt se sont trouvés de rudes concurrents du coté du Golfe persique Selon la Paramount, un mois avant sa sortie américaine, le film supposément blasphémateur était déjà interdit de projection aux Emirats arabes unis, au Bahreïn et au Qatar. Depuis, la liste des vigilants s’est copieusement allongée.
Pas d’Arche non plus pour les spectateurs égyptiens, jordaniens, koweïtiens, pakistanais ou malaisiens. Je ne dispose pas d’infos précises pour le Soudan, l’Arabie Saoudite ou la Bande de Gaza, mais sans vouloir trop m’avancer, j’imagine ce que vous imaginez.
Bref, la liste est longue des pays où un fan de Russell Crowe comme moi serait bien malheureux. Et si ça se trouve, j’aurais d’autres raisons de ne pas être content.
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