Accueil Édition Abonné La Confrérie de la “hache noire” nigériane déferle sur l’Europe

La Confrérie de la “hache noire” nigériane déferle sur l’Europe

La camorra noire, ce nouveau mal qui ronge l’Europe en silence...


La Confrérie de la “hache noire” nigériane déferle sur l’Europe
Danseurs folkloriques, Lagos, 2012 © Jon Gambrell/AP/SIPA Numéro de reportage : AP21200407_000007

Longtemps sous-estimée – car on la pensait cantonnée au sud de l’Italie – la mafia nigériane a étendu ses tentacules dans les bas-fonds des autres pays de l’Union européenne… et singulièrement en France. Spécialisée dans la traite des êtres humains, elle met sur les trottoirs du vieux continent des malheureuses “possédées” par des esprits invoqués lors de séances vaudou.


La stupeur frappa les Parisiens fin novembre 2019, lorsqu’au Palais de justice de l’Ile de la Cité, un procès inédit révéla que des protagonistes d’un réseau de prostitution nigériane n’hésitaient pas à forcer des fillettes à se prostituer dans les bois de Vincennes et de Boulogne et dans le quartier de Strasbourg Saint Denis [1], dans des conditions particulièrement effroyables [2]

Les défenseuses des droits des femmes découvrirent avec effarement que ce réseau de proxénétisme était géré d’une main de fer par des femmes nigérianes. Elles étaient épaulées par des hommes de main issus de gangs nigérians, en étroite collaboration avec des acteurs de la traite des êtres humains restés au pays et une myriade de passeurs présents à tous les points cruciaux des routes migratoires en provenance du continent africain.

L’Italie est leur porte d’entrée

Cette affaire sordide a aussi permis de lever partiellement le voile sur le mystère de la disparition inexpliquée de milliers de mineurs migrants non accompagnés (MMNA) arrivés en Europe. L’ONG Missing Children in Europe a ainsi recensé la disparition de quelque 30 000 enfants et adolescents entre 2014 et 2017, suivie entre 2018 et 2020, par celle de plus de 18 000 d’entre eux selon l’ONG Lost in Europe, portant le total de ces disparitions à plus de 48 000 [3] !

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Pourtant, en pleine crise migratoire, des journalistes avaient tiré la sonnette d’alarme dès 2016, sur l’implantation inquiétante en Sicile, de groupes criminels originaires du Nigeria [4]. Spécialisés dans l’exploitation

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Analyste géopolitique (Russie, Turquie), auteur et spécialiste en relations internationales et en études stratégiques.

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