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Embrouille royale

Les accusations de racisme s’accumulent contre la famille royale britannique


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D.R

La directrice de l’ONG Sistah Space, reçue au palais royal de Buckingham, prétend y avoir été victime de racisme. Elle est désormais accusée d’appropriation culturelle.


Au moment où Harry et Meghan, à travers leur série prétendument documentaire diffusée sur Netflix, essaient d’ébranler la monarchie britannique par des accusations de racisme, la cause de la maison royale n’a pas été aidée par une nouvelle charge, toujours de racisme.

Cette dernière a été portée contre une ancienne dame de compagnie de la reine, Lady Susan Hussey, par la directrice d’une ONG, après une réception au palais de Buckingham organisée par la reine consort Camilla, le 29 novembre. Ngozi Fulani aurait fait l’objet d’un questionnement insistant de la part de l’employée bénévole de la couronne, 83 ans, qui voulait savoir d’où elle venait « réellement ».

Fulani, née en Angleterre, se plaignant sur les réseaux sociaux et dans les médias, Lady Susan a été contrainte de démissionner immédiatement et, par la suite, de participer à un tête-à-tête avec la directrice au palais royal afin de lui présenter ses excuses en personne. Pourtant, l’identité culturelle que la victime elle-même affiche est en réalité très complexe. Lors de la réception, elle était affublée d’un costume excentrique, comprenant une peau de léopard et un grand collier de dents d’animal, symbolisant sans doute un panafricanisme anachronique. Son vrai nom est Marlene Headley, un nom représentatif de la culture antillaise dont elle est issue. Son nom d’emprunt jumelle deux noms africains difficilement réconciliables : les Fulani ou Peuls sont un peuple répandu dans toute l’Afrique occidentale ; Ngozi est un nom courant parmi les Igbo du sud-est du Nigeria où, victimes d’une véritable igbophobie, ils sont engagés dans un conflit violent avec les Peuls. Certains Noirs britanniques sont allés jusqu’à accuser Ngozi Fulani d’« appropriation culturelle ».

Enfin la publicité qu’a attirée la plainte de la directrice s’est retournée contre elle. Suite à des accusations sur les réseaux sociaux de mauvaise gestion financière, alors que son ONG a reçu des dons importants, les autorités publiques préparent des contrôles supplémentaires de ses comptes.

Janvier 2023 – Causeur #108

Article extrait du Magazine Causeur




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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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