Accueil Médias Faux jihadiste, choix éditoriaux douteux: les casseroles à répétition du « New York Times »

Faux jihadiste, choix éditoriaux douteux: les casseroles à répétition du « New York Times »

Le quotidien a relayé le faux témoignage d'un homme qui prétendait avoir été jihadiste


Faux jihadiste, choix éditoriaux douteux: les casseroles à répétition du « New York Times »
Le siège du très progressiste "New York Times"

Ces derniers temps, le célèbre quotidien américain accumule les bévues éditoriales. Mais la presse française continue de le prendre en exemple.


Nous avons appris cette semaine que le célèbre quotidien « de référence » new-yorkais avait relayé un faux témoignage d’un Canadien prétendant avoir combattu en Syrie. C’est fâcheux, d’autant que le média américain qui inspire tant la bonne presse du monde entier (y compris en France) n’en est pas à sa première sortie de route ces derniers temps.

Mauvaise passe pour les rois du “décryptage”

Le journal est critiqué après que le personnage principal de son podcast « Caliphate », Shehroze Chaudhry, ait été arrêté par la police fédérale canadienne non loin de Toronto, pour avoir inventé son appartenance à l’État islamique, et mis en examen pour « incitation à craindre des activités terroristes » sur la base d’informations fabriquées. Coup dur pour les spécialistes du « fact checking ». Le New York Times, à la pointe du dépistage des fameuses fake news, modèle de nos tricolores « Décodeurs » du Monde ou Checknews de Libé se retrouve dans une situation embêtante. Shehroze Chaudhry était un mythomane qui aurait complaisamment inventé les horreurs que le journal voulait entendre.

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Le quotidien a fait son mea culpa. Depuis 2014, la journaliste Rukmini Callimachi – en charge du podcast en question – était la spécialiste des enquêtes du New York Times sur la mouvance jihadiste. Les méthodes de travail de cette reporter star sont pointées du doigt et des critiques se font jour à l’intérieur même de la rédaction : on accuse Callimachi de verser dans le sensationnalisme sur son compte Twitter aux 400 000 abonnés et d’avoir fait preuve d’un laxisme coupable.

Une énième polémique

Mais cette affaire n’est pas la première du genre à troubler le New York Times. Le « 1619 Project », grand projet éditorial du journal durant l’été 2019, avait déjà créé la polémique. Le projet visait à remettre au centre de l’histoire américaine l’esclavage et la population noire, en substituant à la déclaration de l’indépendance de 1776 la date de 1619 (arrivée du premier esclave noir en Amérique). Pour ce travail, la créatrice Nikole Hannah-Jones avait reçu un Pulitzer. Mais depuis, des historiens vilipendent le journal pour ses raccourcis historiques, notamment Phillip W.Magness, auteur d’un livre visant à démonter tout ce récit[tooltips content= »The 1619 Project: A Critique, 2020, American Institute for Economic Research« ](1)[/tooltips]. Le New York Times a depuis a été contraint de procéder à une correction, en forme d’aveu, revenant sur l’affirmation que 1619 serait « la vraie date de naissance de l’Amérique ». Que les progressistes se rassurent toutefois, au nom du combat antiraciste, le journal n’en continue pas moins d’écrire black avec une majuscule, tout en laissait le mot white avec une minuscule

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Et depuis le mouvement Black Lives matter qu’il a soutenu, le New York Times voit des violences policières partout. Après la mort de Samuel Paty, le titre d’un article du New York Times supposait que celui qui a décapité notre enseignant était une victime de plus de la police française![tooltips content= »« La police française tire et tue un homme après une attaque mortelle au couteau dans la rue. » L’art d’éviter de parler du terrorisme islamiste réel pour en revenir à ses plates-bandes, quand un podcast était donc alimenté par des témoignages d’un terroriste bidon »](2)[/tooltips] Comme pour le « 1619 Project », le journal a fait machine arrière et a changé son titre suite au scandale provoqué par le premier choix éditorial.

Bari Weiss, une journaliste dans la tourmente © Alberto E. Tamargo/Sipa USA/SIPA Numéro de reportage: SIPAUSA30190553_000025
Bari Weiss n’est pas parvenue à « faire entendre des voix inhabituelles », tache qu’on lui avait confiée. Elle est partie. © Alberto E. Tamargo/Sipa USA/SIPA Numéro de reportage: SIPAUSA30190553_000025

Le New York Times, temple de la « cancel culture » ?

Si ces épisodes peuvent sembler anecdotiques, ces embardées éditoriales d’un New York Times de plus en plus idéologisé mènent tout droit à la désormais célèbre « cancel culture ». Cet été, le directeur des pages débats, James Bennet a été contraint à la démission, tout comme son adjoint… Ce fou avait accordé une tribune à un sénateur républicain proche de Donald Trump. Un petit scandale ! De son côté, en claquant la porte du journal, Bari Weiss, à qui on avait pourtant confié la lourde de tache de « faire entendre des voix inhabituelles » au New York Times, a décrit dans un récit glaçant la violence des progressistes au sein de la rédaction. Ces derniers harcèleraient et dénonceraient en permanence tous ceux qui ne s’engagent pas assez pour les causes progressistes, n’hésitant pas à les traiter de « racistes, nazis, sionistes… ».

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Pour éviter ce que les plus zélés des progressistes estiment sans doute être les vrais faux-pas, le New York Times a par ailleurs mis en place depuis 2017 un poste de « gendor editor », chargé de surveiller le traitement éditorial des questions féministes et de genre. C’est Jessica Bennett qui l’occupe. Elle est la conceptrice du « manterrupting », un néologisme qui désigne la soi-disant pratique sexiste des hommes qui coupent la parole aux femmes dans les discussions. La théorie du genre traverse l’Atlantique. Jusqu’ici épargnée par cette nouvelle folie des ayatollahs du progrès, la presse française compterait maintenant une rédaction avec un poste similaire. Quel journal ? Mediapart, le site d’Edwy Plenel. Comme par hasard !

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