Netanyahou a tort sur un point


Le Premier ministre d’Israël a eu tort, parlant des assassins des trois jeunes civils Israéliens de dire qu’ils ne sont pas humains, qu’ils sont « des animaux à la forme humaine ».

Il a tort d’abord sur le fond. Ce qui sépare les jeunes assassins islamistes de leurs trois victimes, ce n’est pas l’appartenance à l’humanité : c’est que les uns et les autres n’ont pas la même idée de l’humanité. Les uns excluent les autres de l’humanité, et ce n’est pas réciproque. Les Juifs n’ont moralement pas le droit de nier l’appartenance à l’humanité de leurs ennemis et de leurs bourreaux, qui, eux, les excluent de l’humanité.

Netanyahou a tort politiquement parce que ce n’est pas le terrorisme en général qui trace la ligne de partage entre amis et ennemis dans la guerre qui nous est faite.

Mieux vaut appeler les choses par leur nom.

Les islamistes qui nous font la guerre font certes partie de la même humanité que nous, mais ils ne sont pas de notre culture, ils ne sont pas de notre sensibilité, ils ne sont pas de notre temps.

Ils sont des barbares archaïques resurgis du passé, et ils veulent nous y faire revenir par la violence. C’est pour cette raison qu’ils mènent contre nous une guerre mondiale. Est-ce une guerre de religion ? De culture ? De civilisation ?  Des trois ? L’essentiel est de leur riposter sans mauvaise conscience au nom de notre culture, de notre civilisation.

Pour en revenir aux faits, si le Hamas  ne condamnait pas l’assassinat de trois jeunes civils sans armes, il prouverait qu’il ne mène pas un combat pour un peuple mais une guerre de religion, une guerre barbare et primitive. Il donnerait alors raison au communiqué suivant de France-Israël : « France-Israël s’élève contre l’aveuglement d’une diplomatie européenne qui ne veut toujours pas comprendre que le Hamas, Boko Haram, Al-Qaïda ou Al-Nosra ne sont que le même visage, sous des appellations différentes, de la barbarie islamiste. »

 



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André Sénik, professeur agrégé de philosophie.

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