Comme d’autres secteurs, la boucherie se réinvente. Et quand un architecte et un financier décident de passer du bureau au billot, ça donne, au cœur de Paris, « Viande Viande » !
On marche rue Saint-Martin, et soudain, au numéro 206, on voit une drôle de galerie d’art. En vitrine, un tableau – L’Enlèvement d’Europe – trône devant un grand rideau de velours rouge. On lève encore un peu la tête et on lit : « Artisans bouchers ». Ce n’est donc pas une galerie ! On se décale de quelques centimètres pour apercevoir l’intérieur, et c’est effectivement un boucher qui travaille une pièce de bœuf sur le billot. Qu’est-ce que c’est encore que ça… ils ne savent plus quoi inventer ces Parisiens ! se dit-on alors. Craignant l’arnaque parisiano-bobo-snobinarde, on trace son chemin. Et puis cette curieuse boucherie reste dans un coin de votre tête, elle vous intrigue. Elle est quand même drôlement belle ! Après tout… qu’est-ce que je crains à aller acheter une bavette ? Alors, on y va le lendemain ! Les deux bouchers sont jeunes et très éloignés de l’idée qu’on se fait de la profession. Mais lorsqu’ils s’attaquent à un morceau de viande ou qu’ils se mettent à en parler, on comprend que ce n’est pas une blague. De retour à la maison, un aller-retour à la poêle, une fourchette à la bouche… la viande est exceptionnelle.
