Alors que le Canada est l’un des pays les plus répressifs en matière de tabac, une jolie polémique vient d’y éclater après la publication, il y a quelques jours, par un éminent psychiatre, du livre Ecrasons la cigarette, pas le fumeur. Jean-Jacques Bourque, professeur honoraire de la faculté de Médecine de l’Université de Montréal, y stigmatise notamment les politiques publiques de culpabilisation et de discrimination à l’encontre des fumeurs, notamment ceux ne pouvant pas ou ne souhaitant pas s’arrêter, gravement affectés par le climat antitabac actuel. S’il ne nie aucunement les effets néfastes de la cigarette quant au cancer ou aux maladies cardio-vasculaires, le professeur Bourque a mis le feu aux poudres en expliquant que, dans certains cas, le tabac pouvait carrément être bon pour la santé : il avance, par exemple, que les fumeurs souffrent moins d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson. Il dit aussi que la cigarette a des effets thérapeutiques en cas de dépression majeure. Pour notre part, n’étant pas experts, nous ne trancherons pas, mais nous aurons une pensée émue pour les clopeurs québécois transis par –20° au pied de leur tour de bureaux. Nous rappellerons aussi que Jeanne Calment a fumé jusqu’à l’âge de 117 ans et que, d’après Wikipédia, elle « n’a arrêté que parce qu’elle ne voyait plus assez clair pour pouvoir allumer sa cigarette »…
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