Nathalie Heinich publie Ce que le militantisme fait à la recherche (Tracts Gallimard). En y dénonçant le dévoiement des savoirs dans l’enseignement supérieur, elle ne se fait pas que des amis…
Quand la sociologue du CNRS Nathalie Heinich a-t-elle pris la décision de prendre la plume pour rédiger le salubre petit essai (1) qu’elle vient de publier ?
Est-ce à l’été 2019, quand Maboula Soumahoro (2) a affirmé avec fracas que “l’homme blanc ne [pouvait] pas avoir raison contre une Noire et une Arabe” ?
Le militantisme et la lutte contre les “inégalités” abîment l’universalisme
Ou bien est-ce en ce début d’année, quand le journal Le Monde est parvenu à réunir, en quelques heures seulement, des centaines de signataires pour répliquer aux attaques de Frédérique Vidal contre l’islamo-gauchisme ? Ils défendaient la présence des thèses du “décolonialisme” dans l’enseignement supérieur, tout en nous expliquant que le phénomène était en réalité ultra-minoritaire…
Ou encore Nathalie Heinich n’a-t-elle pas supporté le recrutement récent de Rachele Borghi (3) en qualité de “spécialiste de l’espace genré” à la Sorbonne ?
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On ne saura pas ce qui aura vraiment été l’élément déclencheur, mais l’intellectuelle en avait visiblement gros sur le cœur. Nathalie Heinich n’est pas à l’aise avec le terme d’islamogauchisme, qu’on utilise faute de mieux. Mais elle vide
