Quand la haine anti-française partout se déchaîne…
Les Français vont-ils accepter longtemps de se faire humilier ? Le camp du bien, c’est-à-dire de la diversité, leur réserve désormais la morgue du conquérant. L’antisémitisme islamisé, qui s’exhibe jusqu’au sein des lycées et des universités sous le faux nez des diatribes anti-israéliennes, fait école. Une semblable haine anti-française lui succède. Elle se revendique avec la même bonne conscience.
L’affaire Nassira El Moaddem
Exemple récent : journaliste liée à France Inter, la Franco-marocaine Nassira El Moaddem a reçu le soutien de la directrice de la radio publique, Adèle Van Reeth, après avoir tweeté le 30 avril, en réaction à un rappel de la Fédération française de football (FFF) à respecter la laïcité dans le port des maillots : « Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte ». Van Reeth n’a pas relevé ce racisme primaire du colon face à l’indigène; mais a dénoncé les réactions que El Moadden a suscitées. Tweet de la patronne de la radio d’État : « Les attaques racistes qu’elle subit sont inacceptables. Elle a tout mon soutien ». Le mécanisme victimaire, qui permet aux adversaires de la laïcité de se dire agressés et en légitime défense, a été ici avalisé dans son outrance. Non seulement la France est réduite à une nation de sous-hommes mais ces amas de ploucs n’ont pas le droit de moufter, sinon avec des mots choisis par leurs maîtres. Or cette rhétorique anti-française est identifiée. Elle puise dans l’offensive de l’islam politique qui voit la laïcité comme son ennemi et la contestation de son suprémacisme comme une inacceptable résistance.
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Reste la question : les Français ordinaires sont-ils prêts à obéir ? Il est légitime de suggérer à Melle El Moaddem de quitter la France, si son pays est le repoussoir qu’elle décrit. La maltraitance des citoyens est, plus généralement, devenue insupportable. Robert Ménard y participe en justifiant, le 3 mai sur LCI, que « des jeunes filles et garçons français se fassent tuer pour l’Ukraine ». Le Crif est dans ce même mépris des Français ordinaires quand son président, Yonathan Arfi, soutient, ce lundi dans Le Figaro, que « les Juifs se sont toujours tenus à l’écart des partis populistes ». Ce rejet du peuple a conduit samedi les Restos du Cœur à exiger la démission de Colombe, 60 ans, du bénévolat que cette bénéficiaire du RSA assurait. Colombe a eu le tort d’assister à un meeting de Marine Le Pen le 1er mai et d’avoir témoigné sur TF1, les larmes aux yeux, du « monde de fous » qu’elle devait endurer sous la menace des huissiers. Sa vidéo, déchirante, a comptabilisé plus de cinq millions de vues.
Châteauroux pleure Matisse
Samedi, à Châteauroux, près de 10 000 personnes ont suivi la « marche blanche » après le meurtre de Matisse, 15 ans, par un jeune Afghan du même âge. Une vidéo antérieure au drame montre le tueur vociférant : « Wallah, j’ai trop la haine (…) Je vais sonner chez ce fils de pute (…) Sur la tête de ma mère, je vais lui niquer sa mère ». Le père de Matisse a récusé toute récupération politique dans une lettre à son fils : « Mon matou, ma grosse loutre, tu étais un vrai gentil ». Mais la gentillesse a-t-elle encore un sens quand la haine anti-française partout se déchaîne?