Il y aura 200 ans, le 5 mai prochain, Napoléon mourait à Sainte-Hélène.
Passons sur les indigénistes qui ne veulent pas célébrer l’un des derniers grands hommes d’une histoire — la nôtre — qui jusque-là n’en manquait pas : ce sont les mêmes qui aux États-Unis veulent débaptiser les écoles George-Washington ou Abraham-Lincoln, sous prétexte que l’un et l’autre eurent des esclaves. Quitte à oublier que sans le premier, il n’y aurait pas eu d’États-Unis, et que sans l’autre, ils en seraient encore à ramasser le coton en balbutiant des « Oui, m’dam’ Sca’lett » mémorables. Soyons précis : Napoléon a rétabli l’esclavage pour tenter de damer le pion face à la perfide Albion, qui n’en faisait pas moins, et n’a interdit la traite que pour brimer la France dans ses « îles à épices ». Les vrais enjeux étaient là, à l’époque — pas dans d’hypothétiques « droits de l’homme »… À noter qu’aujourd’hui, ces mêmes Droits de l’homme sont pris en otages de nos relations avec la Chine — alors même que tout le monde se fiche des Ouïghours, fanatiques parmi d’autres.
Bien sûr, en tant que Corse, j’ai des sentiments mêlés pour l’Empereur. Il a délégué dans l’île l’infâme général Morand, chargé de mater les paolistes, et responsable peut-être de la torture et de l’assassinat de quelques-uns de mes ancêtres.
Dégâts collatéraux de la construction de l’Empire… Faut-il
