Accueil Édition Abonné Nantes: Zemmour pense que si la femme violée avait été voilée, elle n’aurait pas été attaquée

Nantes: Zemmour pense que si la femme violée avait été voilée, elle n’aurait pas été attaquée

L'ensauvagement de la société semble incontrôlable


Nantes: Zemmour pense que si la femme violée avait été voilée, elle n’aurait pas été attaquée
Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Après avoir fortement contribué à l’«ensauvagement» de la société, le développement du communautarisme en France pourrait bien nous amener au bord de la guerre civile, s’inquiète notre contributeur. Eric Zemmour, qui va jusqu’à parler de «francocides», estime que l’actualité lui donne quotidiennement raison.


Cannes. Le 29 août, une vieille dame de 90 ans a été attaquée par derrière et jetée à terre par des enfants de 14 ans.

Nantes. Le 24 septembre, une jeune femme a été violée et frappée par trois Soudanais en situation régulière. Interrogée par Ouest France, le maire PS Johanna Rolland indique qu’elle refuse de céder à l’hystérie et qu’un drame soit instrumentalisé par ses adversaires politiques.

Sur BFMTV, on parle de la situation d’insécurité à Nantes comme d’un fait nouveau. J’ai travaillé dans tous les quartiers de Nantes, il y 30 ans, et déjà la violence sous différentes formes rendait infernale la vie des habitants, des travailleurs sociaux et des policiers.

Comme une guerre larvée

Aujourd’hui, on est passé de la violence entre bandes et des trafics illicites à des attaques plus ciblées en fonction de la personnalité des victimes. Les agresseurs ne se revendiquent peut-être pas musulmans, mais il y a de grandes chances qu’ils le soient. Très peu d’agressions de ce type par des jeunes adolescents sont commises par des « gaulois ». C’est un fait, malheureusement. Je suis persuadé que ces enfants ou ces jeunes adultes n’auraient pas osé s’en prendre à des femmes voilées. Zemmour l’affirme et je ne pense pas qu’il ait tort. Je choisis ces deux faits divers, parmi des milliers d’autres, comme prétexte pour dire qu’il y a aujourd’hui une délinquance spécifique qui ne s’en prend qu’à des juifs ou des « Français de souche » de même qu’il y a des dégradations de lieux de culte, de cimetières juifs ou chrétiens et jamais, sauf une exception notable, de mosquées. Les règlements de compte ou les vengeances collectives existent à l’intérieur des communautés mais c’est une autre affaire qui a d’autres causes. 

Dans les cas en question, quel que soit son âge, l’autre n’est plus un humain comme soi, mais un ennemi à qui on peut faire tout le mal possible, comme dans une guerre. En fait c’est une guerre qui ne dit pas son nom et ce n’est pas de « l’ensauvagement de la société » comme les medias se complaisent à le répéter. Il n’y a pas d’ensauvagement de la société. Bien au contraire. Jamais notre société n’a été aussi pacifique collectivement, jusqu’à la soumission apathique, en dehors de quelques révoltes sporadiques, vite étouffées par la peur. 

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La guerre qui nous est menée par une partie significative de la jeunesse et par des migrants d’Afrique du Nord ou d’Afrique, endoctrinés les uns sur les réseaux sociaux et par des prêches radicaux, les autres par un bouche à oreille malsain est une guerre à bas bruit, qui se contente de ressembler pour le moment à une intifada. Les agressions au couteau, les refus d’obtempérer, les rodéos urbains, les attaques de commissariat, la mise en cause perpétuelle des institutions et des mœurs françaises n’ont fait qu’augmenter depuis une trentaine d’années. Comme s’il s’agissait de faire face à une occupation illégitime dans la rue, les écoles, les prisons. Un ami franco-algérien me confiait récemment qu’il inscrivait son prénom musulman sur sa moto pour éviter qu’elle ne fût vandalisée ou volée. Une anecdote qui en dit long sur la séparation en cours et l’origine des violences de la vie quotidienne dont parlent les Français quand ils ne sont pas muselés ou intimidés par le déni officiel.

Il est temps de comprendre la réalité

Cette guerre, comme toutes les guerres, est également civile puisqu’elle tente d’entraîner dans son combat une majorité silencieuse et paisible de musulmans qui en dehors de quelques voix courageuses et surtout féminines, a du mal à résister à la pression des plus radicaux. 

Il est temps de comprendre la réalité. Nous sommes en guerre, paraît-il contre la Russie en raison de son agression de l’Ukraine et il n’est pas question d’après certains de ressembler à ces « Munichois » de 1938 qui ne voyaient pas le danger du nazisme. Allons-nous rester aveugles aux autres périls historiques qui nous menacent sur notre territoire ?




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Essayiste et fondateur d'une approche et d'une école de psychologie politique clinique, " la Thérapie sociale", exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.

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