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Nantes terre d’asile

Le déclin a commencé depuis longtemps, mais il a été camouflé par d’épaisses couches de com’.


En dix ans, le «modèle nantais» a volé en éclats. Le paradis socio-économique des bobos a été dynamité par l’extrême gauche qui, outre l’esprit zadiste, a fait prospérer le marché de la drogue, les filières d’immigration clandestine et la délinquance qui en découle.


Autrefois, on les appelait villes de province. Dans le langage techno de l’époque, ce sont des « métropoles régionales » – implantées au cœur des « territoires ». Angers, Nice, Montpellier et bien d’autres, des noms qui, il y a encore quelques années, étaient synonymes de douceur de vivre.

Depuis les années 1990, elles se tirent la bourre pour obtenir des ressources nationales et attirer entreprises et populations. Dans cette compétition, Nantes a souvent été classée en tête. Célébrée en 2003 comme la « meilleure ville de France » par L’Express et comme le « meilleur endroit pour vivre » par Le Point, elle a été consacrée l’année suivante par Time Magazine comme « The most liveable city in Europe » avant d’être désignée en 2013 « capitale verte de l’Europe » par la Commission européenne.

L’hallali sur la ci-devant reine de la classe a été lancé par Le Point dont la « une » du 2 décembre 2021 posait une question contenant la réponse : « Faut-il quitter Nantes ? » Depuis c’est la descente aux enfers, notamment autour de la sécurité ou plutôt de son absence. Et il ne s’agit pas d’un simple « sentiment d’insécurité », les faits sont bien là. En quelques semaines, plusieurs crimes se sont invités à la « une ». Une femme de 47 ans qui se rendait à son travail a été tuée à l’arme blanche dans la rue. Une quadragénaire a été importunée alors qu’elle rentrait seule chez elle après une sortie, avant d’être frappée, violée. Un jeune homme a été tué d’une balle dans la tête à Saint-Herblain, à proximité immédiate de Nantes. Le nombre d’agressions sexuelles a augmenté de 70 % en cinq ans (428 en 2017, 728 en 2022). À ces crimes, il faut ajouter des délits, certes moins violents mais qui pourrissent la vie des Nantais.  ? Exemple parmi d’autres, dans la nuit du 19 au 20 octobre, un homme de 22 ans, en état d’ivresse, a dégradé les rétroviseurs et les essuie-glaces d’une vingtaine de voitures avant d’être interpellé en flagrant délit. On comprend bien que des femmes aient peur de sortir et que les parents se fassent du mouron quand leurs enfants sont dehors.

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Comment expliquer cette chute ? En fait, le déclin a commencé depuis longtemps, mais il a été camouflé par d’épaisses couches de com’. Car Nantes paie aujourd’hui aussi en excès d’indignité l’excès d’honneurs dont elle a longtemps bénéficié. C’est que les majorités municipales successives ont fait preuve d’un talent particulier pour ripoliner le réel à travers d’habiles campagnes qui ont planqué sous le tapis de la boboïsation


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est historien et directeur de la publication de Causeur.

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